Pour lui, «il faut que la CNSS revienne à une gestion normale de ses réserves et de ses placements. Il faut simplement revenir à la normalité et dire que les placements d’un régime doivent d’abord être faits dans l’intérêt de ce régime et de ses adhérents. Cela est un élément important dans la pérennité et l’équilibre à moyen long terme du régime». Cette situation unique -peut-être même au monde- est préjudiciable pour le régime général.
«Imaginez si la CNSS avait investi il y a 20 ou 25 ans une partie de ses réserves dans le marché actions dans les introductions en Bourse ou autres opérations particulières, ou même dans l’immobilier à Casablanca…», relève le patron de la CNSS. Selon lui, «le choix de la CDG se justifiait à un moment, dans les années 70 quand les marchés financiers n’étaient pas organisés et qu’il n’y avait pas de régulateur. Cette situation, qui était justifiée à l’époque, a cessé de l’être depuis au moins 25 ans».
Sur ce sujet de retour à la normalité dans la gestion des placements, le DG de la CNSS assure que les choses avancent. Pour autant, toute solution doit préserver les intérêts des uns et des autres. «Je suis plutôt confiant que l’on arrivera à régler ce problème plutôt rapidement», soutient-il.
En attendant, rappelons que les réserves de la CNSS déposées à la CDG sont passées de 59,1 milliards de DH à fin 2019 à 60,8 milliards de DH à fin 2020, soit une croissance de 2,8%. Cette augmentation est due à la capitalisation des produits financiers pour un montant de 2 milliards de DH. Les taux de rendement des réserves déposées à la CDG ont enregistré une baisse de 2,12%. Pour leur part, les réserves AMO gérées par la CDG ont atteint un montant de 2,5 milliards de DH en 2020, en hausse de 8,5%, s’expliquant par l’importance des montants des cotisations encaissées en 2019. En 2020, le taux de rendement net des réserves AMO se situe à 3,68% contre 4,33% en 2019.