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Le Maroc avait conclu avec le FMI, pour la première fois en 2023, un accord portant sur une ligne de crédit modulable (LCM) d’une durée de deux ans, qui expirera en avril prochain. Ce dispositif est conçu pour prévenir l’apparition de crises et renforcer les réserves de change du pays. Les autorités marocaines l’ont utilisé à titre de couverture, sans recourir à son activation pour obtenir des financements.
La ministre a déclaré en marge d'un Congrès pour les économies émergentes, organisé par l’Arabie Saoudite : « Nous sommes optimistes quant au renouvellement de la ligne en mars, et les discussions avec le FMI sont en cours à ce sujet », ajoutant : « Le Maroc jouit d’une position privilégiée auprès du FMI, qui estime que les réformes promises ont été mises en œuvre pour assurer la durabilité des finances publiques. »
L’invasion russe de l’Ukraine en 2022 et les sanctions occidentales qui ont suivi ont provoqué des perturbations sur les marchés mondiaux des denrées alimentaires, du carburant et des engrais, entraînant une hausse des prix et une intensification des pressions inflationnistes. La ministre a expliqué que le Maroc a souffert en 2022 et 2023 de cette hausse des prix, ce qui a nécessité la mise en place de mesures financières pour contenir une inflation qui a atteint 6,2 % en 2023, avant de tomber à seulement 0,9 % à la fin de 2024.
Concernant les investissements du Golfe au Maroc, Nadia Fattah a indiqué qu’ils représentent toujours environ 14 à 15 % du total des investissements directs étrangers dans le pays et a exprimé son optimisme quant à la diversification des secteurs dans lesquels ces investissements sont injectés.
« Nous sommes optimistes pour l’avenir, car il y a une ouverture à l’investissement dans de nouveaux secteurs. L’investissement du Golfe se concentrait auparavant sur l’immobilier, le tourisme et l’énergie, mais aujourd’hui, de multiples opportunités se présentent dans divers secteurs qui font l’objet d’études conjointes avec les pays du Golfe, et les fonds souverains sont pleinement conscients de ces opportunités, » a souligné la ministre.
Le Royaume réalise plusieurs investissements pour se préparer à l’organisation de la Coupe du Monde 2030, conjointement avec l’Espagne et le Portugal. La ministre de l’Économie estime que « le gouvernement considère cette échéance non seulement comme un événement sportif, mais surtout comme une opportunité pour accélérer les investissements », ajoutant que ces investissements représentent une opportunité de coopération entre les secteurs public et privé.