EMISSION DU 06/30 - par bourse news

Recap de la semaine : La Bourse enregistre son pire semestre en 4 ans

*Correction apportée au titre uniquement.

 

Avec une perte de 4,12% au compteur en clôture semestrielle, la cote connaît son plus mauvais premier semestre depuis 2014. En valeurs, ce sont 28 milliards de DH de capitalisation partis en fumée en six mois.  La baisse de la Bourse de Casablanca n’est toutefois ni plus ni moins importante que celle subie par la plupart des Bourses mondiales. L'indice MSCI World, qui suit 47 marchés développés ainsi qu'émergents, enregistre le pire semestre depuis 2010.  

 

 

 

À Casablanca, ni les valeurs défensives ni les cycliques - Et encore moins celles de croissance- n’ont pu échapper à cette spirale baissière. Même les mid-caps, stars de l’année passée font profil bas. 

 


Retour sur la semaine  


Pour cette ultime semaine de juin, l’indice Masi finit en retrait de 2,90% à 11.878 points, constituant la plus forte baisse hebdomadaire depuis février 2017. 

Sur le front des valeurs, Addoha (-13,61%), Stroc Industrie (-3,14%), CIH (-12,98%), Wafa Assurance (-12,77%), et BMCI (-10%) energistre les cinq plus fortes baisses. En face, les plus fortes progressions se sont faites sur des valeurs peu liquides : Lydec (+9,46%), Afriquia Gaz (+6,04%), Agma (+5,83%), M2M ( +5,49%) et Involys (+3,83%). 

Grâce aux multiples opérations de reclassements, le marché marque son plus haut volume hebdomadaire de l’année. Les échanges sur les deux marchés se sont chiffrés à 4,11 milliards de DH. 

 


Eléments graphiques : fin de semestre chaotique 


Sur le plan graphique, plusieurs faiblesses et signaux ont rendu facile la baisse sur l’indice lors de ce semestre. L’on note tout d’abord le passage sous le support moyen terme des 12.750 points. Nous avons ensuite constaté en début de semaine l’apparition d’un death cross qui a renforcé le sentiment bearish du marché. Ce croisement baissier a renvoyé l’indice sous les 12.100 points.  

Autour des 12.000 points, une zone de soutien s’est construite lors des 3 dernières séances de juin, mais celle-ci n’a pu ni contenir le fort courant vendeur ni permettre la création d’un mouvement contestataire. 

Le profil graphique de l’indice à long terme s’est dégradé davantage vendredi. Après le fort signal baissier décrit en début de semaine, voilà qu'en mensuel, l'indice clôture sous sa moyenne mobile à 20 mois qui faisait office de support depuis exactement 24 mois.   

Dans l’immédiat, les dégagements devraient se poursuivre vers le prochain support à 11.500/550 points. La résistance la plus proche à travailler se trouve à 12.100 points.   

En résumé, l’avis est négatif à court, moyen et long termes sous 12.100 points.  

 


Marchés mondiaux : Les points à retenir  


* Les tensions commerciales ébranlent les marchés 
 
* Une menace réelle mais un impact difficile à chiffrer 
 
* La Bourse de Shanghai plonge, le yuan souffre 
 
* La courbe des taux américains s'aplatit 
 
* Le second semestre s'annonce chaud après un premier difficile 

 


Les voyants d'alerte s'allument sur des marchés fébriles 


 Avec un "bear market" en Chine, des Bourses nerveuses un peu partout et des signaux inquiétants sur les devises et les taux, un second semestre tendu se profile sur les marchés, en raison principalement du bras de fer que se livrent les deux premières puissances économiques mondiales sur le front du commerce. 
 
Selon un scénario désormais bien rodé, les actifs risqués redressent timidement la tête à la moindre accalmie avant de replonger dès que l'un des protagonistes du duel entre Washington et Pékin durcit de nouveau le ton. 
 
La semaine qui s'achève en a donné un bel exemple sur le volet du contrôle par les Etats-Unis des projets d'investissements étrangers, Donald Trump apaisant pour un temps les débats avant que son conseiller économique Larry Kudlow ne ravive les inquiétudes. 
 
Les menaces du président américain de taxer de plus en plus lourdement les produits chinois importés aux Etats-Unis ont d'abord été perçues sur les marchés comme une tactique visant à lui assurer une marge de manoeuvre dans les négociations. 
 
"Il apparaît maintenant que tout ceci pourrait ne pas être une technique de négociation mais quelque chose de bien réel, ce qui commence à énerver le marché", dit Eric Kuby, responsable des investissements chez North Star Investment Management. 
 
Il ne s'agit plus de bruit de fond mais bien d'une menace concrète : Washington doit mettre en oeuvre à partir de vendredi prochain des droits de douane de 25% sur 34 milliards de dollars de produits chinois. 
 
Ce qui devrait probablement se traduire par une riposte immédiate de Pékin, qui pourrait enclencher à son tour une nouvelle escalade de la part de Donald Trump. Le président américain a déjà évoqué des tarifs douaniers portant sur 200 milliards de dollars de produits chinois, ce qui changerait considérablement la donne en termes d'impact sur les marchés. 
 
"L'impact macroéconomique direct des mesures existantes devrait être limité mais toute escalade pourrait affecter la croissance en impactant la confiance et resserrer les conditions financières", lit-on dans une note de Deutsche Bank.  

 

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