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Bien que symboliquement dans le vert, la semaine a connu une faible volatilité et des volumes timides. A partir de mercredi, lendemain d'une séance mouvementée sur le marché obligataire, la pression baissière s'est faite ressentir sur les grandes capitalisations à l'image de Maroc Telecom et Attijariwafa bank qui terminent tout de même sur de légers gains hebdomadaires (+0,29% et +0,91% respectivement).
Sur un mois glissant, l'indice gagne 2,67%, ce qui ramène ses pertes annuelles à -8,8%.
Côté valeurs, c'est Alliances qui se distingue cette semaine. 9ème volume hebdomadaire après les grandes capitalisations, l'immobilière s'est envolée de 9%, profitant d'un newsflow favorable autour du secteur, notamment la spéculation de la presse sur un nouveau modèle d'incitations dans le budget 2023. Modèle pour lequel la ministre de tutelle a promis au parlement un débat avec la profession dès la rentrée.
Le marché attend également une bonne publication trimestrielle de Alliances dont le management a, à plusieurs reprises, écarté un impact important de l'inflation sur ses marges étant donné son modèle commercial basé de plus en plus sur les lotissements et non la construction.
En valeur absolue toutefois, c'est Med Paper qui signe la meilleure performance hebdomadaire avec un gain de 19,6% et un volume cumulé de 4,1 MDH, bien supérieur à la normale sur cette valeur. Un engouement justifié par l'assainissement du haut de bilan annoncé par la société à la suite d' une opération accordéon sur le capital.
Les taux inquiètent les investisseurs
Les taux obligataires ont poursuivi leur hausse cette semaine, ce qui limite l'intérêt pour les actions, particulièrement celles à rendement faible. Ainsi, mardi dernier, les taux de rendement des maturités de la courbe primaire, à savoir 13 semaines, 52 semaines et 2 ans, ont enregistré une forte hausse de 10, 15 et 29 points de base (Pbs) respectivement, fait savoir Attijari Global Research (AGR) vendredi, ajoutant que le reste de la courbe s’est stabilisé au même niveau que la semaine dernière.
Sur le marché secondaire, l’évolution demeure mitigée avec des variations allant de -6 PBS à +12 PBS.
Pour AGR, face à un besoin de financement important, le Trésor se retrouve contraint de lever sur le marché des adjudications, marquant à la hausse les Taux de rendement de sa courbe primaire.
Selon le bureau de recherche, en l’absence d’un financement à l’international, cette tendance devrait se poursuivre à court terme.
Rappelons en effet que le Maroc doit rembourser une échéance de 1 Md de dollars sur les marchés internationaux avant la fin de l'année 2022.