La Bourse de Casablanca a connu un gros décrochage jeudi à la clôture. Les grandes capitalisations, essentiellement Maroc Telecom et les valeurs bancaires ont connu de forts dégagements, ramenant la capitalisation boursière à moins de 550 Mds de dirhams, contre près de 700 Mds début janvier 2022.
L’indice Masi affiche ainsi une baisse de 22% depuis le début de l’année et conforte le statut de Bear Market validé l’été dernier.
Un peu plus tôt dans la journée, le trésor annonçait aux intermédiaires sa stratégie de levées de fonds pour le reste de l’année 2022 pour faire face à des dépenses grandissantes du fait de l’inflation et des tombées qui l’attendent.
Un discours qui a jeté le froid sur le marché obligataire qui semble revoir à la hausse ses perspectives de hausse des taux obligataires.
Les gérants actions se sont appuyés sur cette perspectives pour liquider leurs titres.
Actuellement, les taux à 10 ans sont à 3,2% sur le marché primaire. La perspective d’une accélération des taux obligataires plus que prévue du fait des nouvelles annonces du trésor, couplée à la baisse du marché actions, induit une plus grande prime de risque que les investisseurs en actions intègrent actuellement.
Mercredi, Attijari Global Research publiait son indice de confiance pour le mois d’octobre et qui a atteint son plus bas niveau observé depuis avril 2013.
Dans son sondage adressé aux investisseurs, le bureau de recherche a posé la question suivante : « Quelles perspectives d’évolution pour le Masi sur les trois prochains mois ? » A cette question, 32% des interviewés ont répondu «fortement baissier » contre 3% seulement en avril dernier.
Même pour un placement à horizon supérieur à 5 ans, ils sont 24% seulement à bien vouloir placer une partie de leur cash en actions contre 60% en avril.