Les temps sont durs et les actionnaires des entreprises cotées devront aussi faire preuve de patience cette année où le climat économique difficile aussi bien au niveau national qu’à l’international, s'est traduit par une capacité bénéficiaire de la cote casablancaise en léger recul de -0,8% à 28,6 Mds de dirhams selon les calculs de BMCE Capital Global Research.
En conséquence, la masse de dividendes globale s’en trouve impactée et recule de -14,7% à 15,2Mds de dirhams. La baisse est de 13,8% en ne considérant que les sociétés qui ont communiqué leurs dividendes, principalement sous l’effet de la baisse du DPA d’IAM affecté par l’astreinte de l’ANRT et de celui de CIMENTS DU MAROC dont la capacité bénéficiaire s’est fortement repliée.
Attijariwafa bank devient dorénavant le premier pourvoyeur de dividendes de la côte avec le versement annoncé d’une enveloppe de 3,3 Mds de dirhams, suivie de Maroc Telecom dont la part passe de 24% en 2021 à seulement 13% en 2022, fait remarquer BKGR.
Par conséquent, le D/Y des sociétés cotées se fixe à 3,3% contre 3,1% en 2021, sachant que 27 sociétés n'ont pas encore communiqué sur leur politique de distribution.
A priori, le rendement du marché boursier devrait demeurer à un niveau comparable à l’historique en raison de la baisse de la capitalisation boursière en 2022 qui devrait permettre de compenser le repli de l’enveloppe de dividendes.
Dans ce contexte et compte tenu de la stabilisation de la capacité bénéficiaire couplée à la baisse de la capitalisation de près de -20% en 2022, le Marché boursier marocain traite à hauteur de 19,6x ses bénéfices, ce qui demeure en deçà de sa moyenne historique de 21,0x (hors 2020) et se révèle être à un des niveaux les plus attractifs des 10 dernières années.