BMCE Capital Global Research table sur une inflexion de la politique monétaire de la Banque centrale lors de sa réunion du mois de septembre, anticipant "une hausse entre +25 pbs et +50 pbs du taux directeur tout en maintenant la réserve obligatoire inchangée à 0%".
Pour le bureau de recherche, les implications en cas de hausse du taux directeur seraient un ralentissement du crédit induisant une décélération de la consommation domestique et des investissements. Ce qui pourrait aboutir, de facto, à un ralentissement économique.
Dans ce sillage, et en cas de hausse de +50 pbs du taux directeur, leur simulation sur la croissance 2023 (anticipée par BKGR à +3,8% contre +4,5% pour le PLF 2023) serait revue à la baisse de -0,6% pour se fixer à +3,2%, toute chose étant égale par ailleurs.
Le prochain Conseil de Bank Al-Maghrib, prévu le 27 septembre, devant définir la conduite de la politique monétaire marocaine pour les mois à venir, intervient dans un contexte difficile aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. En effet, la Banque Centrale devra composer avec des pressions inflationnistes grandissantes, un ralentissement économique et un cadre géopolitique incertain compte tenu de la persistance de la crise ukrainienne.
A date, Bank Al-Maghrib avait décidé de maintenir une politique monétaire accommodante au moment où ces homologues Européens et américains avaient d’ores et déjà entrepris un virage Hawkish.