EMISSION DU 11/01 - par bourse news

Risques de crédit: Le socle de la régulation bancaire (1/7)

Selon la Directive n°1/G/2005, BAM oblige les banques à recueillir des informations exhaustives sur les demandeurs de crédit pour limiter leur exposition aux défauts de paiement. Cette approche vise à protéger non seulement les établissements financiers, mais aussi les clients, en renforçant la solidité des institutions bancaires​.

En effet, la Directive n°1/G/2005 exige que les établissements de crédit collectent des informations détaillées sur les contreparties. Cette directive impose des vérifications rigoureuses, notamment à travers la collecte de données sur la capacité de remboursement, la situation financière, et les garanties proposées par le demandeur de crédit. Ce processus d'évaluation est renforcé par des visites sur le terrain effectuées par des agents indépendants de l’agent de crédit initial, visant à vérifier la véracité des informations et à garantir la crédibilité du client. BAM stipule également que des visites inopinées doivent être menées pour suivre l’utilisation des crédits accordés et s’assurer de la bonne gestion des activités financées​ .

La diversification et la limitation de la concentration des risques

De son côté, le risque de concentration du crédit est un autre aspect essentiel couvert par BAM dans la Directive n°48/G/2007. Ce risque, qui découle de l’exposition excessive à certains secteurs ou clients, peut mettre en péril la stabilité d’un établissement. Dans ce sens, BAM impose ainsi aux banques de diversifier leurs portefeuilles de crédit et de limiter les engagements excessifs envers des contreparties individuelles ou des groupes d’intérêt. Cela permet aux établissements financiers de réduire leur vulnérabilité face aux chocs économiques sectoriels ou géographiques​ .

Cette directive, inspirée par le cadre de Bâle II, constitue un référentiel de bonnes pratiques pour la mise en place de dispositifs permettant l’identification, la mesure, la gestion et le contrôle des risques de concentration. Elle recommande notamment un suivi trimestriel des expositions par secteur économique, zone géographique, et type de garantie, ce qui permet aux établissements de crédit d'ajuster rapidement leur stratégie en fonction de leur exposition aux risques​.

Un processus d’examen renforcé pour la sécurité des dépôts

BAM insiste sur la nécessité de processus d’octroi de crédit basés sur une évaluation collective. Les décisions doivent être prises au sein de comités régionaux ou centraux, assurant ainsi une meilleure supervision et une analyse plus approfondie des dossiers de crédit. La directive recommande également un suivi permanent des prêts, notamment pour les créances en souffrance, qui doivent être enregistrées et provisionnées en conséquence​ .

Pour les clients, cette rigueur dans l’évaluation des crédits signifie des conditions d'accès plus strictes, mais qui se traduisent par une sécurité accrue pour les dépôts. En effet, des établissements financièrement stables et bien encadrés sont moins susceptibles de rencontrer des difficultés en cas de crise économique, assurant ainsi la protection des épargnes des clients.

Les mesures de Bank Al-Maghrib concernant les risques de crédit démontrent une volonté forte de bâtir un secteur bancaire résilient et sécurisé. En renforçant les pratiques d’évaluation et en diversifiant les portefeuilles de crédit, BAM limite l’exposition des banques aux créances douteuses. Cette approche préventive garantit aux clients marocains que leurs dépôts sont protégés, et que les banques marocaines sont bien armées pour absorber les chocs financiers potentiels.

 

 

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