EMISSION DU 01/28 - par bourse news

Pourquoi les industriels sont encore pessimistes ?

Le dernier rapport publié par Bank Al-Maghrib (BAM) relatif aux résultats de l’édition trimestrielle de l’enquête de conjoncture du T4-2015 rend compte d’un climat des affaires encore « défavorable ».

En effet, à l’exception de « l’agroalimentaire » où il est jugé de « normal », les industriels continuent de qualifier le climat des affaires comme étant « défavorables » pour le reste de l’ensemble des branches d’activité.

Pour ce qui est des conditions de production, l’approvisionnement se serait déroulé dans des conditions «difficiles» pour la majorité des branches, à l’exception de «l’agroalimentaire» et de «l’électrique et l’ électronique» où il aurait été «normal». Ainsi, pour la branche de «la chimie et para-chimie», la difficulté d’approvisionnement n’aurait concerné que «la cokéfaction et raffinage», alors que « l’industrie chimique » et « la fabrication d’autres produits minéraux non métalliques » auraient connu un approvisionnement « normal ». En ce qui concerne le branche de « la mécanique et la métallurgie », l’approvisionnement aurait été difficile dans « le travail des métaux » et dans la « métallurgie », alors qu’il aurait été « normal » dans « l’industrie automobile ».

Dans la même lignée, le stock des matières premières et demi-produits aurait été à un niveau inférieur à la normale, notamment pour les branches de la « chimie et para-chimie » et du « textile et cuir ». Néanmoins, il aurait été à un niveau « normal » dans « l’agroalimentaire », « la mécanique et métallurgie » et « l’électrique et l’électronique ».

Par ailleurs, en ce qui concerne les effectifs employés durant les trois derniers mois, la majorité des industriels déclarent une stagnation. De plus, ils s’attendraient à la même stagnation concernant les effectifs au cours des trois prochains mois. Il est à noter que 43% des industriels de la « chimie et para-chimie », et près de la moitié des industriels du « textile et cuir » indiquent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution des effectifs au premier trimestre 2016.

En outre, il a été relever que les coûts unitaires de production continuent globalement d’augmenter d’un trimestre à l’autre. Notons qu’à l’exception des industries « mécaniques et métallurgiques » pour lesquelles les coûts auraient accusé une baisse, cette évolution concerne l’ensemble des autres branches.

Une autre difficulté vient s’ajouter aux précédentes, celle de la trésorerie, qui a été jugée « difficile » dans l’ensemble des branches. Cela s’explique principalement par l’impact négatif engendré par la réduction des délais accordés par les fournisseurs, l’augmentation des charges non financières et l’accentuation des difficultés de recouvrement.

Toutefois, pour ce qui de l’accès au financement bancaire, il aurait été jugé « normal » par 84% des entreprises mais  « difficile » pour 14% d’entre elles, contre respectivement 70% et 27% au T3-2015. Quant au coût du crédit, il aurait été en stagnation selon 76% des industriels et en hausse selon 14%. Cependant, il aurait été en hausse dans les industries « chimiques et para-chimiques », « textiles et cuir » et « mécaniques et métallurgiques ». En revanche, il aurait baissé dans « l’agroalimentaire » et stagné dans « l’électrique et l’électronique ».

Enfin, les dépenses d’investissement auraient enregistré une hausse dans l’ensemble des branches, exception faite de la branche « textile et cuir » où les dépenses auraient été en baisse. Pour ce qui est des perspectives 2016, les industriels indiquent que les dépenses d’investissement devraient augmenter au cours du premier trimestre 2016 et seraient financés à hauteur de 69%.

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