EMISSION DU 01/06 - par

L'Arabie saoudite abaisse sa production de pétrole, la Russie fait l'inverse

 

MOSCOU/LONDRES (Reuters) - L’Arabie Saoudite a annoncé mardi une réduction supplémentaire de sa production pétrolière en février et en mars dans le cadre de l’accord de l’Opep+ qui s’inquiète pour la demande mondiale face à l’évolution défavorable de la pandémie.

Le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdoulaziz ben Salman, a déclaré que la production du pays serait réduite d’environ un million de barils par jour sur la période février-mars.

Cette décision unilatérale a été prise “pour soutenir notre économie et l’Opep+. Nous sommes les gardiens du marché”, a déclaré le ministre.

Son homologue russe Alexandre Novak a qualifié ce choix de “nouveau cadeau du Nouvel An”.

Les alliés russe et kazakh ont été autorisés à augmenter leur production d’environ 75.000 bpj en février, puis de 75.000 bpj supplémentaires en mars, a déclaré le ministre de l’énergie du Kazakhstan.

Hormis l’Arabie saoudite, la Russie et le Kazakhstan, les autres pays maintiendront une production stable.

En excluant les réductions annoncées par l’Arabie Saoudite, la baisse totale de l’offre de l’Opep+ s’élèvera donc à environ 7,05 millions de bpj d’ici mars, d’après l’ébauche d’un communiqué vue par Reuters.

Sur les marchés, le cours du Brent gagnait près de 5% vers 18h30 GMT, à près de 53,6 dollars le baril au plus depuis début mars.

L’accord inhabituellement compliqué de l’Opep+ a été conclu au terme de deux jours de négociations.

La Russie et le Kazakhstan avaient fait pression pour que le groupe augmente sa production de 500.000 barils par jour (bpj) alors que d’autres producteurs suggéraient plutôt de maintenir la production à son niveau actuel.

Un document interne, daté du 4 janvier, que Reuters a pu consulter, soulignait les risques baissiers dont “les mesures de confinement contre le COVID-19 introduites dans le monde et qui freinent le rebond de la demande de pétrole en 2021”.

Abdoulaziz ben Salman a déclaré lundi que l’organisation devrait être prudente car la demande en hydrocarbures restait fragile et l’évolution du coronavirus - et de ses variants - imprévisible.

 

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