A quelques jours du 28è sommet des chefs d’Etat et de gouvernement africain (30-31 janvier), les discussions vont bon train au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba au sujet de l’ambitieux projet de créer en 2017 une zone de libre-échange continentale (ZLEC).
Ce projet ambitieux semble se heurter à des obstacles qui risquent de repousser son entrée en vigueur, notamment un environnement international promis à davantage d’incertitude dans le sillage du retrait britannique de l’Union européenne et le renforcement des tendances protectionnistes avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
Ces facteurs d’incertitude reviennent dans les déclarations des responsables africains présents à Addis-Abeba, qui, tout en étant conscients des défis, voient en cette ZLEC un moyen pour l’Afrique de renforcer sa marche vers davantage de développement économique et, partant, renforcer sa présence sur un échiquier mondial en mutation permanente.
En novembre dernier, les pays membres de l’UA ont réaffirmé leur engagement en faveur de la concrétisation du projet avant le mois d’octobre prochain.
Selon les analyses émanant des centres de recherche africains et internationaux, l’Afrique a tout à gagner de la mise en place d’une telle zone.
Le commerce interafricain demeure le plus faible dans le monde avec seulement 10% des échanges des pays du continent avec le reste du monde. Ce volume est de 60% en Europe, 30% parmi les pays du sud-est asiatique et 21% en Amérique latine.
Selon les analystes, la future ZLEC sera le précurseur d’un changement radical au niveau des politiques et des plans de développement dans le continent dans le mesure où les pays africains seront contraints de s’inscrire dans une logique de transformation profonde à même de rompre avec la dépendance de l’exportation des matières premières.
Il s’agit d’une nécessité de diversification qui aura un impact salutaire au niveau de l’accélération de la croissance économique et surtout la génération d’emplois pour les millions de jeunes africains, estiment les analystes.
De l’avis des chercheurs, la réussite de ce projet passe inéluctablement par l’adoption d’une approche inclusive, garantissant l’adhésion de tous les pays africains à ce projet.
Avec MAP.