La Bourse de Moscou chutait de près de 12% lundi matin à l'ouverture, sur fond de série de bombardements dans plusieurs villes d'Ukraine après la destruction partielle du pont de Crimée russe samedi.
L'indice principal Moex (en roubles) était en baisse de 11,9% à 7H03 GMT, à 1.780,39 points, passant brièvement sous la barre des 1.800 points pour la première fois depuis le 24 février. Le RTS (libellé en dollars), chutait, lui, de 13% à 909,26 points.
Vague de bombardements
Une vague de bombardements en Ukraine, d'une ampleur inégalée depuis des mois, a fait "des morts" lundi matin, a annoncé le président Volodymyr Zelenski, alors que son homologue russe Vladimir Poutine réunit son conseil de sécurité deux jours après la destruction partielle du pont de Crimée.
Outre la capitale, Kiev, visée pour la première fois depuis le 26 juin, des frappes ont notamment été rapportées à Lviv, dans l'Ouest, très loin de la ligne de front, ainsi qu'à Dnipro (centre) et Zaporijjia (Sud). "Ils essayent de nous détruire tous, de nous effacer de la surface de la Terre", a réagi M. Zelensky sur les réseaux sociaux.
A Kiev, l'AFP a vu de nombreuses ambulances dans le centre-ville se diriger vers les lieux où trois fortes explosions ont été entendues vers 08H15 locales (05H15 GMT), suivies d'autres. De gros panaches de fumée noire étaient visibles.
Le Kremlin a annoncé que Vladimir Poutine convoquait lundi son conseil de sécurité qui rassemble les principaux ministres, responsables politiques et représentants des services de sécurité et de l'armée russes.
Dimanche, M. Poutine a accusé Kiev d'avoir organisé l'explosion qui a partiellement détruit samedi le pont de Crimée reliant la Russie à la péninsule annexée, évoquant un "acte terroriste".