Lundi 05 Juin 2023

Trimestriels: Pic de forme pour les banques cotées

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Après des résultats record en 2022, les banques maintiennent le cap au 1er trimestre 2023 avec un RNPG en hausse de 2,5%.

Le PNB consolidé des six banques cotées affiche une progression de 3,7% à près de 18 milliards de DH.

La baisse de la valorisation du portefeuille trading a atténué la hausse du PNB.

L’an dernier, au moment de clôturer leurs comptes au premier trimestre, les banques, comme l’ensemble des entreprises cotées, étaient en pleine panique à cause de la guerre en Ukraine et de l’inflation qui montait crescendo. L’économie était torpillée de toutes parts et beaucoup d’entreprises ont subi les effets secondaires de la hausse des prix. Aujourd’hui, les banques sortent d’un premier trimestre avec de solides performances, comme en dénotent leurs résultats trimestriels.

Sur les trois premiers mois de l’année 2023, le PNB consolidé des six banques cotées affiche une hausse de 3,7% à près de 18 milliards de DH contre 17,4 milliards de DH une année auparavant, et ce malgré un contexte moins favorable sur les taux, ce qui a limité les revenus des activités de marché chez certaines banques. En analysant les composantes du PNB des banques, Attijari Global Research relève une contribution positive de la marge d’intérêt à travers une appréciation de 11,8% soutenue par l’optimisation du coût des ressources et la poursuite de la progression de la marge sur commissions de 15,7%. Notons que pour plusieurs observateurs, les trois dernières hausses du taux directeur opérées par la Banque centrale devraient globalement profiter aux banques à moyen terme.

«Les banques devraient bénéficier d’une amélioration de la marge d’intermédiation tenant compte de la transmission de la hausse du taux directeur aux taux débiteurs et compte tenu de la structure des dépôts bancaires qui sont majoritairement non rémunérés. Il importe de rappeler que la marge d’intermédiation du secteur a connu une tendance baissière suite à la baisse des taux observée les années précédentes en dépit d’un effort important de la part des banques en termes d’optimisation du coût des ressources. Par conséquent, dans un environnement de hausse des taux, les banques auront plus de marge de manœuvre et devraient voir leurs marges augmenter», avait expliqué CDG Capital Insight à ce sujet.

Cette dynamique s’est déjà traduite au niveau des résultats trimestriels des banques européennes par une amélioration (quasi-systématique) de leurs revenus provenant de l’intermédiation bancaire. Idem pour le secteur bancaire marocain au 1er trimestre. Cependant, CDG Capital Insight avait indiqué que cet impact favorable serait partiellement atténué par une baisse de la demande de crédit et des pressions continues sur la qualité des actifs en raison du contexte macroéconomique difficile.

 

Les activités de marché négativement impactées

En revanche, Il faut souligné que la hausse des rendements obligataires a impacté négativement le résultat des activités de marché des banques. Le résultat des opérations de marché du secteur s'est replié de 86,6% à cause de la hausse des taux sur le marché qui a engendré une valorisation à la baisse du portefeuille de trading.

En effet, les banques ont comptabilisé des pertes de juste valeur sur les titres classés en actifs détenus à des fins de transactions ou disponibles à la vente. La sensibilité des portefeuilles au rendement varie d’une banque à l’autre en fonction de l’importance des titres et de leur maturité. Cela dit, une grande partie de cette hausse a été prise en compte au niveau des résultats à fin décembre mais la récente hausse des taux secondaires a eu lieu en janvier et a impacté donc les revenus trimestriels du secteur. 

Pour sa part, le résultat d'exploitation du secteur a progressé de 6,0% à 6,5 milliards de DH. Après des bénéfices record en 2022, le RNPG a progressé de 2,5% à 3,3 milliards de DH, bénéficiant de l'amélioration du coût du risque et du bon dynamisme commercial au 1er trimestre. « S'agissant de la contribution à la croissance du RNPG, c'est Attijariwafa bank qui a le plus contribué à cette croissance, avec une progression d'à peu près de 260 millions de dirhams (+14,8%), suivie par Bank of Africa qui a affiché une croissance de 205 millions de dirhams (+9,8%). En revanche, la BCP et la BMCI sont les seules banques cotées qui ont enregistré une évolution négative de leurs RNPG (-26,6% et -1,3% respectivement) », a noté la société de bourse M.S.IN.

 

Le coût du risque poursuit sa normalisation

À la lecture de l’évolution du coût du risque des banques cotées au 1er trimestre 2023, AGR relève que cet indicateur poursuit sa normalisation à travers une baisse additionnelle de 5,5%. Une évolution portée principalement par le Groupe Attijariwafa bank dont le coût du risque s’est amélioré de 35,1% durant la même période.

 

 

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