Pour la recherche de BMCE Capital, le maintien par BAM en juin du taux directeur à 1,5% est le scénario privilégié.
Dans sa récente note "flash strategy" sur le Conseil trimestriel de la banque centrale attendu le 21 juin prochain, BKGR met en exergue le rebond économique observé en 2021 au Maroc, dû, en partie, à la politique monétaire accommodante mise en place par la Banque Centrale via notamment le maintien du taux directeur au niveau de 1,5%, après sa double baisse opérée en 2020 juste avant le début de la pandémie.
BMCE Capital Global Research explique que l’élan de croissance de 2021 se retrouve malencontreusement freiné en 2022 par la survenance d’une rude sécheresse ayant affecté la production agricole et par les effets induits à l’international par la déclaration des hostilités de guerre entre la Russie et l’Ukraine. Situation qui a amené la Banque Centrale à revoir à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie nationale à +0,7% contre +2,9% initialement.
Le bureau de recherche précise également que l’Argentier du Royaume a vu ses conditions de financement globalement se renchérir. En effet, après avoir enregistré des baisses des taux obligataires allant de -30 pbs à -88 pbs depuis la première baisse du taux directeur en 2020, les taux primaires ressortent en hausse moyenne aux alentours de +10 et +20 pbs
Au volet des prix, la reprise de l’activité économique et l’accommodation des conditions monétaires n’ont pas pu freiner l’inflation importée qui reste à des niveaux record depuis le début de l’année, se situant +5,9% en glissement annuel à fin avril. Pour le moment, il est clair que cette hausse des prix n’est aucunement d’origine monétaire
Partant de ces constats, BMCE Capital Global Research privilégie le maintien en juin par Bank Al-Maghrib des conditions de sa politique monétaire avec un taux directeur et une réserve obligatoire à 1,5% et 0% respectivement.