- Au T1-2023, les entreprises cotées affichent une croissance à un seul chiffre de l’activité et ce, pour la 1ère fois depuis début 2021, selon Attijari Global Research.
- Seul le secteur minier affiche une évolution négative de son activité au T1-23.
- chez les banques, le coût du risque poursuit sa normalisation.
«Ces publications trimestrielles interviennent dans un contexte marqué par le début du ralentissement de l’inflation au Maroc (passant de 10,1% en février à 8,2% en mars et à 7,8% en avril derniers) sous l’effet de la détente relative des prix des matières premières à l’international», écrit le bureau de recherche.
En analysant l’évolution du niveau d’activité des secteurs cotés au terme du T1-23, AGR ressort avec plusieurs constats:
«Au titre du T1-23, nous assistons à une croissance à un seul chiffre de l’activité des sociétés cotées et ce, pour la 1ère fois depuis début 2021. En effet, le CA agrégé du marché ressort à 74,7 Mds de DH à fin mars 2023, en hausse de +6,8% contre une moyenne de +13% durant les 7 derniers trimestres», explique Attijari Global Research. À l’origine de cette décélération, une demande relativement moins dynamique conjuguée à une détente visible des prix des principaux intrants à l'échelle internationale.
- Les secteurs Energie, Grande Distribution, Banques et Assurances sont les principaux contributeurs à la hausse des revenus du marché actions. Ces derniers affichent des progressions respectives de +1.501 MDH (+16,0%), +789 MDH (+24,6%), +645 MDH (+3,7%) et +575 MDH (+8,0%) ;
- Le secteur Minier accuse un recul attendu de -520 MDH de ses revenus. Cette évolution est attribuée à la correction technique des cours des métaux après avoir atteint des plus hauts historiques en 2022.
Mines : seul secteur dont le CA en baisse
Sur la base du poids capitalistique des différents secteurs cotés, les analystes relèvent que :
-13 secteurs cotés, dont le poids dans la capitalisation du marché s’élève à plus de 84%, ont connu une amélioration de leurs revenus durant le T1-23. Il s’agit des secteurs : Grande Distribution (+26,4%), Energie (+16,0%), Immobilier (+11,8%), Assurances (+8,0%), Agro-alimentaire (+7,5%), Ports (+4,6%), NTI (+4,5%), BTP (+4,4%), Banques (+3,7%), Télécoms (+3,7%), Automobile (+2,5%) et Financement (+1,4%) ;
- Le secteur cimentier, qui représente 10% de la capitalisation boursière, affiche un CA cumulé quasi-stable (+0,6%) et ce, en dépit de la baisse de -5,3% de la consommation du ciment. À l’origine, la hausse des ventes à l’export ;
- Enfin, seul le secteur minier affiche une évolution négative de son activité au T1-23, soit une contre-performance de -16,9%. Ce dernier pèse près de 5% de la capitalisation de la cote.
Des réalisations trimestrielles disparates au sein du secteur bancaire coté
Concernant les banques cotées, le PNB consolidé au T1 affiche une hausse de +3,7% à près de 18,0 Mds de DH contre 17,4 Mds de DH une année auparavant.
Trois tendances sont relevées par AGR après l’analyse des différentes composantes du PNB agrégé du secteur bancaire coté:
- La contribution positive de la marge d’intérêt à travers une appréciation de +11,8% soutenue par l’optimisation du coût des ressources ;
- La poursuite de la progression de la marge sur commissions de +15,7% ;
- La contre-performance du résultat des activités de marché(1) de -58,7% sur la même période. À l’origine, l’impact défavorable de la hausse des taux sur la performance des portefeuilles obligataires de l’ensemble du secteur.
À la lecture de l’évolution du coût du risque des banques cotées au T1-23, «nous relevons que cet indicateur poursuit sa normalisation à travers une baisse additionnelle de -5,5%. Une évolution portée principalement par le Groupe Attijariwafa bank dont le coût du risque s’est amélioré de 35,1% durant la même période. Au final, les bénéfices agrégés des banques cotées affichent une progression de +2,5% passant de 3,2 Mds de DH au T1-22 à 3,3 Mds de DH au T1-23», lit-on dans la note de recherche.