Le groupe Addoha aurait réussi à se faire attribuer, sous forme de bail, 10.000 hectares de terres dans les communes de Dodel et de Démette, dans le département de Podor au nord du Sénégal. Pour bénéficier de ce bail, qui va s’étendre sur 40 ans, pour un projet rizicole, le promoteur "n'a payé" que 2 milliards de FCFA (près de 31 MDH). La presse locale rapporte une vague de contestations parmi la population locale qui crie au bradage foncier.
Pour les populations du Fouta-Toro, dans le nord du Sénégal, la pilule a du mal à passer. Et pour cause. L’exécutif a annoncé avoir signé avec le groupe marocain Addoha, dirigé par Anas Safrioui, un contrat de bail de 40 ans portant sur 10.000 hectares de terres agricoles dans les communes de Dodel et de Demette. L’industriel marocain, jusque-là actif sur le marché immobilier sénégalais, n’aura en effet à débourser que 2 milliards de FCFA. "Un montant qui indigne et nourrit les accusations d’accaparement des terres", lit-on dans la presse locale.
Addoha : De l'immobilier et...du riz
Les terres ainsi louées deoivent servir à la production du riz. D'ailleurs, nombre d’observateurs locaux s’interrogent sur la capacité du groupe immobilier à mener à bien ce projet dans un domaine où il n'a aucune expérience. Signalons enfin que l'Etat sénégalais a pour objectif d’atteindre l’autosuffisance en matière de riz d’ici 2018.