Déjà au niveau des réalisations 2019, Managem et CMT ont affiché "des replis sensibles de leurs indicateurs opérationnels en raison de la correction des cours des métaux de base en 2019". À l'inverse, SMI "tire profit du bon comportement des cours de l’Argent à l’international couplé au net redressement de ses niveaux de production".
Plusieurs sources de risques se dressent devant le secteur. Les analystes d'AGR citent les "fortes corrections des cours des métaux de base durant le T1-20 suite aux effets de la crise sanitaire sur la demande industrielle mondiale. Sur cette période, le Cuivre, le Zinc et le Plomb affichent des baisses de -9,5%, -21,5% et -9,4% respectivement".
La filiale Recherche d'Attijariwafa bank évoque également "le risque de récession auquel se heurte l’économie mondiale en 2020 et qui pénalise fortement les perspectives d’évolution des métaux de base lors des prochains trimestres".
Aussi, il est question d'un risque opérationnel lié à la pandémie du Covid-19. Celui-ci pourrait se matérialiser par la fermeture des sites miniers. AGR, précise que seule "Managem est concerné à travers l’arrêt temporaire du site de Guemmassa en raison de la contamination avérée d’un collaborateur."
Des points positifs sont également avancés comme le retour massif des banques centrales à des politiques expansionnistes devrait tôt ou tard soutenir les prix des métaux précieux. Ou encore, la tendance haussière de la parité USD/MAD devrait impacter significativement les revenus des opérateurs miniers.
Quel scénario pour 2020?
Au sein du secteur minier coté, AGR défend deux évolutions disparates en 2020 : "Managem et CMT devraient subir l’impact de la crise sanitaire sur les cours des métaux de base qui représentent 45% et 70% de leurs revenus respectifs. Plus en détails, Managem pourrait espérer au mieux un retour à l’équilibre contre un repli de la capacité bénéficiaire de la CMT de -32,0%"
En revanche, "SMI bénéficierait d’un double effet positif prix/volume sur l’Argent. À cet effet, nous anticipons une poursuite du redressement de sa capacité bénéficiaire, soit d’environ 30,0%."