Maroc Telecom profite de sa diversification géographique pour "contrer" les risques. Ses revenus consolidés ont frôlé les 9 Mds de dirhams sur trois mois, en légère baisse de 0,5% (+0,8% à taux de change constant) par rapport au premier trimestre 2018. Il faut dire que le repli des revenus entrants à l’International a été atténué par la croissance soutenue de la Data Mobile au Maroc (+18,5%) et à l’International (+23,9%). Ceci s'est traduit par une diminution de 4,6% (-1,7% à taux de change constant) du chiffre d’affaires des filiales africaines et une progression de 2,4% de celui au Maroc.
62 millions de clients
L'opérateur historique continue d'accroître sa base clientèle avec un parc en hausse de 4,8% à près de 62 millions à fin mars 2019,grâce à la croissance soutenue des parcs Mobile des filiales africaines (+5,7%) ainsi que celle des parcs Fixe (+5,1%) et Mobile (+2,8%) au Maroc.
Bonne performance opérationnelle
L’EBITDA s’apprécie de 3,7% (vs. +4,8% à taux de change constant et 6,1% en séquentiel) à 4,64 Mds de dirhams, légèrement au dessus des attentes des analystes de BMCE Capital Research qui ont bien anticipé l'évolution des ventes. Cette performance vient d'une bonne maîtrise des coûts et ce, malgré l’impact de l’application de la norme IFRS 16 (entrée en vigueur en Janvier 2019, concernant la comptabilisation des contrats de location au bilan par la constatation d’un actif représentatif du droit d’utilisation du bien loué, en contrepartie d’une dette). Hors impact IFRS 16, l’EBITDA, rappellent les analystes, ressortirait en amélioration de 1,3% (+2,3% à taux de change constant). Par Marché, l’EBITDA Maroc se bonifie de 9,2% à 3 Mds de dirhams tandis que celui des filiales africaines se déleste de 5,2% (vs. -2,5% à taux de change constant) à 1,61 Mds.
Trésorerie confortable
Au final, le RNPG ajusté ressort stable à 1,58 Md, là aussi légèrement au-dessus des anticipations. Ceci malgré le durcissement de l’environnement fiscal et réglementaire au Maroc et à l’International. L’impact de l’IFRS 16 reste en revanche très limité sur le RNPG. Notons par ailleurs que les flux nets de trésorerie opérationnels CFFO ajustés atteignent, pour leur part, 2,77 Mds de dirhams, en progression de 54% (vs. +55,6% à taux de change constant) par rapport à la même période de 2018, sous les effets conjugués de la hausse de l’EBITDA et de l’optimisation des CAPEX entamée dès 2018, offrant au groupe une plus grande marge de manœuvre dans la conduite de sa stratégie.