RDS a indiqué vendredi avant-Bourse que le développement d'un projet, prévu initialement dans une Joint-venture, se fera en propre et devrait impacter à la baisse le chiffre d'affaires et le résultat Net IFRS pour l'année 2017 de l'ordre de 10% par rapport à l'exercice précédent. Une annonce qui a eu l'effet d'une douche froide sur le marché boursier. Appelé à commenter cette information, un vendeur actions nous déclare : "Le communiqué de RDS cache un deuxième semestre catastrophique". La société avait en effet publié un bénéfice net en hausse de 128% au premier semestre et voit désormais un recul sur l'année.
Loin du consensus
Récemment, les valeur était dans les petits papiers d'au moins deux analystes. Ceux d'Upline voyaient un chiffre d’affaires consolidé prévisionnel de 2 043,5 MDhs (-1,5% comparativement à 2016) et un RNPG de 451,2 MDhs (-3,63% comparativement à 2016). Ceci n'a pas empêché le courtier de valoriser l'action à 196 DH et conseiller l'achat. Ceux de MSIN étaient beaucoup plus optimistes avec un chiffre d'affaires attendu en hausse de plus de 5% et un RNPG en hausse de 17%. Les annonces du management déçoivent et ressortent loin de ces prévisions.
Dans l'attente de nouvelles annonces
A la Bourse de Casablanca, le décalage est sanctionné avec une réservation à la baisse à l'ouverture. Vers 9h49, le titre perd 8,06% à 125,45 DH dans une tentative de rebond. Il faut dire que le management a également promis un plan de relance avec une nouvelle "vision stratégique et des perspectives à horizon 2020 qui seront conjointement présentées en détail avec les réalisations de l'exercice 2017". Des annonces attendues qui peuvent, comme c'était le cas pour son concurrent Addoha lors de l'annonce de son plan de relance (le PGC), produire des effets d'"espoir" chez les investisseurs.
RDS a par ailleurs annoncé avoir renforcé sa réserve foncière par l'acquisition d'un terrain de près de 4Ha à Dar Bouaaza destiné au moyen standing ainsi que d'autres terrains à Casablanca destinés à l'habitat social devant abriter près de 3.000 unités, lui permettant ainsi d'assurer "amplement son plan de croissance prévu à l'horizon 2020".
Les investisseurs devront désormais jongler et faire leur choix entre réalisations inférieures aux attentes et les promesses d'un avenir meilleur.