Marchés

La Masi traverse les résistances importantes les unes après les autres, comme la lumière qui traverse le verre plat. Il enregistre d'ailleurs la meilleure performance africaine de l'année, si l'on écarte celle de l'Egypte dont le marché actions est sous perfusion monétaire. Cette hausse, qui coincide avec la période des marquages de cours de fin d'année, permet à l'indice d'effacer toutes ses pertes post-problèmes de la Samir, Alliances, déséquilibres budgétaires de l'Etat ou encore l'explosion des risques dans le secteur bancaire. Toutes ces mauvaises nouvelles sont désormais derrière, si l'on en croit le comportement du marché.

maintenant, le marché traite sur les niveaux post-printemps arabe. Un gros morceau puisque cette période a connu une sortie massive des investisseurs étrangers. 

D'un point de vue graphique, les données long terme montrent que le potentiel haussier du marché est confirmé depuis la rupture des 10.500 pts, quoi que, il faut l'avouer, il y a quelques semaines il était difficile d'anticiper une telle vitesse de déplacement et un retrait aussi marqué des vendeurs. Ce potentiel haussier est déterminé par le dépassement de la ligne de cou d'un double creux long terme (A,B sur le graphique ci-dessous) au niveau des 10.500 pts. Il donne comme objectif 12.500 pts. Cette zone cible correspond également à un retracement de 61,8% de la baisse qui s'est déroulée entre les sommets de 2008 et les plus bas de 2013, ce qui renforce sa solidité. Les indicateurs de tendance n'ont jamais été aussi haussiers sur l'indice depuis 2005 - nous y reviendrons à la clôture mensuelle du mois de décembre - et la hausse paraît solide d'un point de vue dynamique. 

La cible du doublre creux se trouve à 12.500 points. Masi en données mensuelles. 

A moyen terme cela dit, deux obstacles à la hausse se présentent face à l'indice. Le marché décidera-t-il de réagir à ces niveaux ou, au contraire, continuera-t-il sur sa lancée comme il l'a fait avec les 11.000 points ? L'avenir nous le dira, mais les zones actuelles sont bien plus importantes dans la mémoire de l'indice. 

Le premier obstacle (le plus important) est d'ordre graphique. Il s'agit des 11.500 points. Niveau travaillé pas moins de 8 fois dans l'histoire moderne de l'indice. Chaque contact avec cette zone a provoqué des réactions. 11.500 pts, c'est également la ligne de cou d'une Epaule-Tête-Epaule (ETE) en 2011, dont la rupture en juin de la même année a provoqué un arrêt du rebond démarré en 2009 et qui a duré 2 ans (canal violet). L'arrivée sur cette zone aujourd'hui ( Masi actuellement à 11.529 points) incite à surveiller la réaction des intervenants. Si l'histoire se répète, une bataille doit avoir lieu sur ce niveau. 

Masi en hebdomadaire. Résistance à 11.500 points. 

L'autre obstacle auquel est confronté l'indice est son éloignement de sa MM200 en données quotidiennes : Jamais le Masi n'a enregistré un tel écart avec cette moyenne mobile, véritable indicateur de tendance et de cherté chez les gérants professionnels. Certains seront tentés de vendre, quand d'autres risquent de temporiser. Cela dit, cet argument peut être remis en cause par un changement général de perception où cet éloignement de la MM200 ne sera plus pris en compte par les gérants. C'est donc un obstacle secondaire à nos yeux. 

Masi en données journalières. L'écartement avec la MM200 est important. 

Important : Ces analyses techniques ne reflètent que l'avis subjectif de l'auteur. L'analyse technique est du domaine des probabilités. Boursenews et ses collaborateurs ne sont pas autorisés à fournir des recommandations d'achat ou de vente.