Le profil de crédit du Maroc (Ba1 stable) reflète sa résilience démontrée aux chocs internes et externes et une transition économique vers des secteurs d'exportation à plus forte valeur ajoutée, a déclaré aujourd'hui Moody's Investors Service dans un rapport.
La vice-présidente et senior analyste de Moody's, Elisa Parisi-Capone, explique de son côté que "le gouvernement marocain a accès à des marchés financiers nationaux relativement profonds, ce qui le protège de la volatilité des marchés financiers internationaux".
Toutefois, ajoute-t-elle, "un PIB par habitant relativement faible, une croissance tendancielle modérée exposée à la volatilité agricole et une dette relativement élevée mais abordable sont les principales contraintes pesant sur la note du Maroc".
Impact du Covid-19
Pour Moody's, la pandémie de coronavirus aura un impact négatif sur le Maroc en raison de la baisse du tourisme et des exportations vers l'Europe. Un impact qui serait partiellement compensée par la baisse des prix des importations d'énergie.
Par ailleurs, l'amélioration de la notation pourrait avoir lieu si l'endettement public emprunte une trajectoire baissière. Parallèlement, la poursuite des réformes de l'environnement fiscal et commercial (qui améliorent les perspectives de croissance du secteur non agricole) pourrait également provoquer une rehaussement de la note du Maroc.
Les facteurs de risque qui peuvent provoquer un downgrade de la note sont, entre autres, une détérioration budgétaire ou celles des comptes extérieurs du pays.