"Le Maroc a l'avantage d'avoir une économie relativement diversifiée. Compte tenu de la situation de 2020, je pense que le Royaume a ce qu'il faut pour rebondir en 2021 d'environ 4%, sachant que ça dépend d'une reprise de l'économie mondiale à un niveau normal", a relevé Kamar à l'occasion de la publication de la BERD du rapport "Regional Economic Prospects" qui rend compte des perspectives économiques dans ses régions d'opérations.
"Ce qu'on prévoit, d'une manière tout à fait lucide et raisonnable, sans être optimiste ni pessimiste, mais réaliste, c'est qu'à partir de l'année prochaine, un regain d'activité économique et un retour à la normale devraient être constatés", a-t-il soutenu.
Évidemment, le tourisme reste un des secteurs clés pour l'économie marocaine, a fait remarquer l'économiste, estimant qu'afin de préparer l'après-coronavirus, "il est essentiel et primordial pour le Maroc de mettre en place des politiques qui pourraient rassurer les touristes internationaux, notamment en matière de lutte effective contre le covid-19".
Il s'agit entre autres de désinfecter les sites touristiques et les hôtels, ainsi que de s'assurer que toutes les mesures de sécurité ont été prises en vue d'encourager les pays exportateurs de touristes, a indiqué Kamar, ajoutant que le tourisme constitue "une porte de devises étrangères et une source de consommation très importante pour l'économie marocaine".
Parallèlement, il a fait observer que l'économie marocaine est intégrée dans les chaînes de valeurs, notant que "chaque pays produit une partie d'un produit final (voiture, avion, etc) et le Maroc est bien positionné pour être un acteur clé à la fois dans l'assemblage et dans la production de différents produits dans l'industrie automobile, aéronautique, le textile, etc".