C'est ce que révèle Finances News Hebdo dans son dernier numéro, indiquant que le portefeuille obligataire des banques marocaines pèse pour 16% de leur total bilan selon des données fournies par Bank Al-Maghrib.
Au premier semestre 2020, le produit net bancaire des banques cotées a été soutenu, en partie, par la bonne tenue du résultat des activités de marché, justement grâce aux portefeuilles obligataires qui se sont fortement valorisés après la baisse du taux directeur de la Banque centrale de 50 points de base à 1,5% en juin 2020.
Depuis, les banques sont restées confortablement installées dans la tendance jusqu'au mois d'octobre, où des tensions étaient perceptibles sur les taux à cause de la hausse des besoins de l'Etat. Mais, dans les salles de marchés, la panique n'a pas eu le temps de prendre place, le Trésor ayant réussi une sortie à l'international de 3 milliards de dollars, qui a très vite calmé les esprits (et les taux).
Selon la Banque centrale, la position des banques sur les bons du Trésor induit deux formes de risques, relève Finances News. D'abord, «un risque d’évolution défavorable des prix de marché pour les titres relevant du portefeuille de transaction objet d’une activité de trading». A cet égard, la valorisation des positions des banques a bénéficié de la baisse des taux, les prix de marché étant négativement corrélés aux taux, rappelle la Banque centrale.
Ensuite, «un risque de taux d'intérêt pour le reste du portefeuille au même titre que les autres emplois et ressources des banques». Mais sur ce point, Bank Al-Maghrib assure que «le bilan de la plupart des banques est sensible à une hausse des taux, dont les impacts potentiels sur la marge nette d’intérêt et la valeur économique des fonds propres demeurent maîtrisés». Et d'ajouter que «ces risques sont encadrés par un dispositif prudentiel, aligné sur les normes bâloises, reposant sur des règles régissant le niveau d’appétence interne des banques, les modalités de mesure et d’atténuation.