S'exprimant devant les deux chambres du Parlement, lors d'une séance plénière consacrée à la présentation du projet de loi de finances (PLF 2021), en présence du chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani et de plusieurs membres du gouvernement, M. Benchaâboun a fait savoir que cette mesure prévoit d'exonérer de l’IR durant 24 mois, les salaires versés aux personnes âgées de 30 ans au plus lors de leur premier recrutement, à condition que leur contrat de travail soit à durée indéterminée.
Le gouvernement, a insisté Benchaâboun, poursuivra son soutien à l’investissement public, à travers l'injection d'un montant qui s'élève à 230 milliards de dirhams (MMDH), dont 45 MMDH du Fonds Mohammed VI pour l'investissement, suivant une approche qui valorise la création d'emplois, et donne la priorité au produit local et à l'entreprise nationale.
Ce grand effort d'investissement global du secteur public, a poursuivi le ministre, s'orientera vers l’accompagnement des différentes stratégies sectorielles et des chantiers d’infrastructures en cours d’exécution, en veillant à l’évaluation de la performance des stratégies arrivant à échéance et ce, dans le but de consolider les acquis réalisés et de préparer une nouvelle génération de grands plans sectoriels, cohérents et harmonieux.
Benchaâboun a, dans ce cadre, noté qu'une attention particulière sera accordée à l'opérationnalisation de la nouvelle stratégie agricole, dans le but de soutenir la pérennité de ce secteur de poids, ainsi que l'accélération de la mise en œuvre de tous les programmes agricoles, ce qui contribuera à stimuler l'investissement et l'emploi, à valoriser la production agricole nationale et à faciliter l'insertion professionnelle dans le monde rural.
Il a, en outre, relevé que l'élaboration de ce projet intervient dans un contexte entaché d'incertitudes, en raison des répercussions de la pandémie Covid-19, notant que plusieurs pays ont connu, ces derniers mois, l'émergence d'une nouvelle vague, notamment chez certains partenaires européens du Royaume, les obligeant ainsi à prendre des mesures préventives, affectant ainsi le rythme de la reprise de l'activité économique. A cet effet, le PIB de l'Union européenne devrait chuter de 8,3 % cette année.
Le ministre a également souligné que la contribution de plusieurs secteurs économiques vitaux au produit intérieur brut a été fortement impacté, notamment les secteurs dépendant de la demande externe, notant que l'évolution de la pandémie et les décisions prises pour contenir sa propagation ont accentué la crise de ces secteurs.