Dans un récent rapport évaluant le secteur bancaire marocain, l’agence de notation Moody’s affirme que ses perspectives pour le système bancaire marocain sont positives, soutenues en partie par la diversification économique continue du pays et par un environnement politique et économique stable et prévisible. Détails.
"L'un des principaux moteurs de nos perspectives positives pour le système bancaire marocain est la solidité de l'environnement opérationnel, avec une croissance du PIB réel qui devrait rester élevée à 3,5% l'année prochaine avant d'atteindre 4,5% en 2019", a déclaré Olivier Panis, vice-président de Moody's et agent principal de crédit.
Bien que le risque de crédit diminuera légèrement, le stock des créances en souffrance restera élevé au cours des 12 à 18 prochains mois principalement en raison des concentrations de prêts et de l'exposition élevée aux portefeuilles plus risqués liés aux PME et à l'Afrique subsaharienne, explique l’agence. Les prêts non productifs représentaient 7,4% des prêts bruts en juin 2017, explique Moody's.
D’autre part, l’agence indique que “Les coussins de fonds propres continueront de dépasser les exigences réglementaires, mais ils diminueront légèrement à mesure que la croissance des prêts s'accélérera”. Et d'ajouter que "Les bénéfices des banques seront soutenus par une croissance plus forte des prêts domestiques, des frais et des commissions en hausse et des portefeuilles d'Afrique subsaharienne à plus haut rendement. Cela compensera partiellement la pression sur les marges nettes d'intérêts et le provisionnement des pertes sur prêts représentant environ 30% du revenu avant provisionnement. Par conséquent, les rendements des actifs resteront globalement stables".
Par ailleurs, Moody's s'attend également à ce que la transition graduelle vers la flexibilité monétaire soit ordonnée et soutienne les exportations marocaines et l'économie nationale plus largement à long terme.
Les coussins de liquidité des banques ont progressivement augmenté, avec un ratio de liquidité de 143% en décembre 2016, et resteront solides malgré l'accélération des activités de prêt. Un cadre d'obligations sécurisées, en progrès législatif, permettra aux banques de réduire les risques de non-concordance des échéances et de taux d'intérêt, conclut l’agence.