Les opérateurs de salles de marché saluent l'annonce de Bank Al-Maghrib concernant l'adoption d'une nouvelle méthodologie de calcul des taux de change.
Les opérateurs de change estiment que la nouvelle méthodologie de calcul des taux de change de référence du dirham, qui sera mise en œuvre à partir du 2 janvier, apporte plus d'efficacité au marché et plus de clarté dans les relations des banques avec leur clientèle. Selon eux, ce n'est pas un pas vers une plus grande flexibilité du dirham.
La méthodologie actuelle, basée sur la fixation du taux de référence d'après les cotations fermes interbancaires de 12h12 à 12h17, conduit à un cours médian souvent jugé trompeur par les opérateurs, tandis que de nombreux clients corporatifs s'en servent pour négocier avec leurs banques, entraînant des pertes pour les opérateurs ou des manques à gagner pour les clients.
Des salles de marché interrogées par nos soins se disent satisfaites de la nouvelle méthodologie. Elles soulignent qu'elle résulte d'une concertation entre Bank Al-Maghrib et les banques. Dorénavant, les taux seront déterminés sur la base des transactions interbancaires réalisées par les teneurs de marché sur la plateforme électronique de négociation de 8h30 à 15h30. Cette approche devrait aboutir à des cours de référence plus représentatifs de la réalité du marché.
La publication des taux de change de référence du dirham aura lieu à 16h15, après la fermeture du marché de change interbancaire, au lieu de 12h30 actuellement. Les opérateurs précisent toutefois que les clients des banques peuvent demander des cotations à tout moment durant la journée auprès de leurs établissements bancaires. Dans son communiqué, Bank Al-Maghrib rappelle que les taux de change de référence du dirham sont principalement utilisés pour la réévaluation des avoirs et engagements libellés en devises, et ne doivent pas être utilisés, ni directement ni indirectement, comme référence pour les opérations de change. Les opérateurs insistent sur ce point, rappelant que ce taux sert uniquement à valoriser la position nette des banques.
A.H