Jadis totalement absente de la liste des priorités des entreprises, la valorisation des déchets commence petit à petit à entrer dans les mœurs. Telle une boule de neige, les initiatives dans ce sens s'accumulent et si elles ne forment qu’une goutte dans un océan de défis, elles ont le mérite de montrer que "c’est possible" et de créer un effet d’émulation.
L’expérience conduite par le groupe minier Managem fait cas d’école à l’échelle nationale. Grâce à ses investissements dans la recherche et développement, Managem a pu valoriser des rejets cumulés depuis 1928 de ses mines de cobalt. La filiale minière de la SNI a réussi à développer un procédé industriel permettant de produire annuellement 500 tonnes de cobalt métal.
Le groupe a pu traiter ses effluents liquides de l’ensemble des unités hydro-métallurgiques, pour produire du sulfate de sodium et recycler l’équivalent de 500 m3/j d’eau. Du coup, plus du tiers de sa production de cobalt est issu de la valorisation de ses rejets.
Sur un autre créneau, le groupe a mis en place, en 2010, un atelier "Green Chip" pour former des jeunes déscolarisés au processus de démantèlement et de traitement des déchets électriques et électroniques, dans le cadre d’une convention de partenariat conclue avec l’association Al Jisr, le ministère de l’Education nationale et le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle.
Les résultats sont impressionnants : 65 jeunes sont formés chaque année à un diplôme de technicien en maintenance informatique et bénéficient d’un accompagnement pour la création de leur micro-entreprise, et 7.000 ordinateurs sont revalorisés et remis gracieusement à des écoles publiques rurales.
MAP.