Face à la flambée des prix des matériaux de construction, la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) alerte sur une chute d'activité de plus 50% après le Ramadan et demande une série de mesures pour aider le secteur.
Sur le plan judiciaire et institutionnel, une réunion d’urgence est prévue par la Fédération avec la ministre de tutelle, indique-t-on dans un communiqué cité par Aujourd'hui Le Maroc.
De même, une plainte sera portée au Conseil de la concurrence et une demande d'enquête sera introduite auprès du CESE et du HCP.
Sur le plan administratif, poursuit la même source, les promoteurs demandent une prolongation des conventions de logement social de deux années, et ce compte tenu de la difficulté d’approvisionnement et de la montée des prix.
La FNPI demande aussi l’arrêt d’application de la Taxe sur les terrains non bâtis, la prorogation d’un an du délai des autorisations de construire ainsi que la réduction de 50% des frais d’enregistrement et de conservation foncière au profit des clients et acquéreurs dont le pouvoir d’achat a été considérablement impacté ces dernières années.
La troisième dimension porte sur la protection de la profession contre les ententes et la spéculation. La FNPI engage ainsi un processus de création d’une centrale d’achat qui permettra de mutualiser les approvisionnements des opérateurs du secteur de la construction immobilière à des conditions d’achat et de règlement totalement optimisées et transparentes tant auprès des fournisseurs marocains que des importations directes de l’étranger.
En outre la FNPI s’attend au ralentissement de l’activité du secteur de plus de 50% après les fêtes de Ramadan.