Véritable fer de lance de la relance économique, le projet de loi relaitf à la création sur le Fonds Mohammed VI pour l'investissement a été approuvé hier en Conseil de gouvernement. Doté de la personnalité morale, son conseil d'administration sera présidé par le ministre en charge des Finances.
Le nouveau fonds s’assigne pour objectif de contribuer au financement des grands projets d'investissement et les accompagner, aux niveaux national et territorial, dans le cadre de partenariats avec le secteur privé, et de contribuer par le biais de fonds sectoriels ou thématiques, au capital de PME.
Selon Benchaaboun, la loi ne délimite par les champs d’interventions sectorielles dudit Fonds. En clair, plusieurs sous-fonds pourront être créés, en plus des 6 catégories annoncées par le Souverain, à savoir : la restructuration industrielle, de l'innovation et des activités de croissance prometteuses, de la promotion des petites et moyennes entreprises, des infrastructures, de l'agriculture et du tourisme.
A côté, l’Etat devra lever 30 milliards de DH de capitaux additionnels auprès des investisseurs institutionnels publics ou privés, des institutions multilatérales, ou de dons de pays amis, et ce, pour démultiplier la capacité d’intervention du Fonds et son impact sur l’économie. “Les investisseurs institutionnels préfèrent, en général, effectuer leurs placements dans un véhicule dont la stratégie d’investissement est mono-objet, avec une rentabilité et un risque homogènes”, a par ailleurs noté le ministre. Rappelons que le Fonds sera aussi alimenté de 15 milliards de DH, provenant du budget général de l’Etat.
Le Fonds Mohammed VI pour l'Investissement s'appuie dans ses interventions sur des fonds sectoriels ou thématiques, en fonction des domaines prioritaires et des besoins de chaque secteur.
“La gestion des fonds thématiques sera confiée à des sociétés de gestion spécialisées qui interviendront en vertu d’un cahier des charges rigoureux. Le recours à ce mode de gestion permettra de de capitaliser sur l’expertise de ces sociétés et d’assurer une montée en charge rapide”, indique Benchaaboun.
Ceci dit, en attendant, la mise en place de ces structures, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, interviendra, dans un cadre conventionné avec le système financier, avant la fin de cette année. Cette intervention consistera à faciliter l’accès au financement des investissements à travers le renforcement des fonds propres des entreprises qui en ont besoin et ce, moyennant des prêts participatifs sous forme de dette subordonnée par exemple.
Il contribuera directement au capital des grandes entreprises, publiques et privées, actives dans les domaines que le Fonds considère comme prioritaires, en mettant en place des instruments financiers appropriés tels les avances, les prêts remboursables ainsi que des fonds semi-autonomes. Le Fonds aura aussi pour mission de préparer et mettre en place des mécanismes de financement structurés pour trouver des solutions de financement pour les entreprises opérant dans des domaines que le Fonds juge prioritaires.
Par ailleurs, le fonds contribuera aussi à la préparation des projets d'investissement et à la réalisation de leur restructuration financière, aux niveaux national et territorial, afin de faciliter et d'améliorer les conditions de leur financement et de leur mise en œuvre.