La société de Bourse Crédit du Maroc Capital vient de publier une note de recherche où ces analystes passent au crible les spécificités du secteur bancaire marocain avec des recommandations concernant les banques cotées.
Une note qui nous apprend que des banques comme Attijariwafa bank et CIH peuvent être considérées comme les plus rentables du secteur. En effet, selon cette note, parmi les banques ayant amélioré leur rentabilité financière durant l’exercice 2014, on énumère : Attijariwafa bank (13,9%), CIH (12,1%), BMCE BANK (9,6%), et Crédit Agricole du Maroc (CAM) (9,2%). Par ailleurs, BCP, SGMA, CDM et BMCI ramènent leur ROE à 9,9%, 7,2%, 6,2% et 6,0% respectivement. S’agissant de la richesse générée par l’Actif des banques, CIH, ATTIJARIWAFA BANK et BCP se placent en tête de liste avec des ROA respectifs de 1,3%, 1,2% et 1,0%.
CIH, unique banque dont le coût du risque est négatif en 2014.
Récoltant les fruits des efforts de recouvrement de ses anciennes créances provisionnées, le CIH dégage, en 2014, un coût du risque négatif à -110,0 MDH. Par ailleurs, l’exercice 2014 est marqué par la décision volontariste des banques filiales de groupes français d’accroitre les provisions sur certaines contreparties jugées sensibles. Ainsi, SGMA, BMCI et, dans une moindre mesure, CDM, se situent en tête de liste des banques qui détiennent, en 2014, le coût du risque le plus élevé. "Cet état de fait reflète, ostensiblement, le renforcement de leurs dispositifs de maîtrise et d’anticipation des risques", expliquent les analystes du courtier. En effet, il semblerait que la hausse de la sinistralité dans certains secteurs stratégiques, notamment, dans l’immobilier et le BTP, a poussé les banques locales à doubler leur vigilance. Dans le même sillage, le contexte international difficile a incité les banques panafricaines à anticiper la montée des risques en ajustant à la hausse leurs dotations aux provisions.
SGMA détient le taux de couverture le plus faible et le taux de contentieux le plus élevé.
Les banques BCP, BMCE BANK, BMCI et SGMA ont pu, au cours de l’exercice 2014, améliorer leur taux de couverture des CES à 70,9%, 71,0% et 72,1% respectivement. Notons que le taux de couverture des CES le plus faible revient à SGMA (49,2%). pour sa part, la filiale marocaine du Crédit Agricole France clôture l’exercice 2014 sur un taux de couverture des créances en souffrance de 79,9%, soit le plus élevé de la place.
S’agissant du taux de contentieux, toutes les banques étudiées ont vu le niveau de cet agrégat augmenter entre 2013 et 2014. Cette situation s’explique par l’accroissement de la sinistralité dans certains secteurs, notamment, l’immobilier et le BTP. A ce niveau, le taux de contentieux le plus faible revient à ATTIJARIWAFA BANK (5,4%) alors que la SGMA détient le taux le plus élevé du marché (14,6%)
Recommandations
CDMC recommande de conserver Attijariwafa bank avec un cours cible de 348 DH, d'accumuler les actions BCP avec un cours cible de 228 DH, d'alléger à vendre BMCE Bank avec un cours cible de 187 DH, de conserver CIH avec un cours cible de 319 et de vendre BMCI avec un cours cible de 496 DH.
Le secteur en infographies. (Images note de recherche CDMC)
Crédit du Maroc capital passe au crible le secteur bancaire
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