BMCE Capital Global Research (BKGR) a actualisé sa recommandation sur le titre Cosumar en passant de "accumuler" à "conserver", avec un cours objectif de 213 Dh, soit un upside de 6,5%.
"En tant qu'opérateur unique et historique d’une filière dont le poids économique est considérable, Cosumar est un acteur majeur du secteur agroalimentaire marocain", indique BKGR dans une "Equity note", consacrée au titre Cosumar, notant que le spécialiste sucrier est doté d’une capacité de production de 2 MT de sucre blanc par année grâce à ses 8 unités industrielles dont une raffinerie.
La problématique de stress hydrique continue à peser lourd sur la filière sucrière marocaine qui est très consommatrice en eau nécessitant entre 600 à 1 000 mm par an. Après une campagne agricole 2021/2022 décevante, les perspectives pour 2022/2023 s’annoncent toujours en deçà des attentes, le manque de ressources hydriques étant devenu structurel, relève, toutefois, la même source.
Cosumar a annoncé, le 29 juillet 2023, le désengagement du groupe singapourien par la conclusion d’un accord portant sur la cession de l’intégralité de sa participation au sein de la sucrerie (30,05%) au profit d’actionnaires institutionnels marocains. La réalisation définitive de la transaction est prévue au plus tard au 4ème trimestre de 2023.
Suite à sa décision de mettre un terme à son partenariat stratégique avec WILMAR, le leader sucrier marocain serait parvenu à conclure un accord avec le trader français SUCDEN qui est un Big player dans la négociation de matières premières et de produits agricoles.
Dans le sillage de l’accord précité, WILMAR a annoncé le 30 juillet 2023 l’acquisition prévue de l’intégralité de la participation de son ancien partenaire marocain dans la société DURRAH. Cosumar pourrait ainsi "profiter au deuxième semestre d’une plus-value brute de 173,1 millions de dirhams sur cette cession".
Après un plus haut historique enregistré en 2022 avec un volume exporté de 752 KT, Cosumar devrait connaître un ralentissement de cadence en 2023 comme en témoigne le recul de 17,5% à 315 KT enregistré à fin juin. En dépit d’un effet prix favorable, les exportations devraient être pénalisées par un effet volume négatif en 2023.
Le partenariat avec SUCDEN devrait permettre à l’opérateur sucrier national de renforcer sa vocation exportatrice en tirant profit d’une référence mondiale pour sécuriser des approvisionnements en sucre brut à des prix compétitifs et assurer un accès aux marchés internationaux, précise la même source.