Jeudi 08 Mai 2025

Bourse: Londres applaudit les success stories marocaines

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La huitième édition des Morocco Capital Market Days se tient actuellement à Londres. Mercredi, dans une salle comble, investisseurs, dirigeants et régulateurs ont levé le voile sur la dynamique actuelle du marché.

Younes Benjelloun, administrateur-directeur général de CFG Bank et également président de l’Association des entreprises faisant appel public à l’épargne, n’a pas mâché ses mots pour démonter un vieux mythe. «Depuis 30 ans, on entend que la Bourse marocaine est chère, avec des PER élevés et des rendements faibles. Mais c’est une erreur fondamentale de comparer des marchés aux fondamentaux macroéconomiques totalement différents», a-t-il déclaré. Et d’enchaîner : «Le dirham est resté stable pendant quatre décennies. L’inflation ? 1 à 2 % par an. Nos taux d’intérêt sont plus bas que ceux des États-Unis. Ce sont des conditions incomparables avec d’autres marchés émergents comme l’Égypte».

Résultat : ceux qui ont compris cette réalité en amont ont réalisé, selon lui, des performances «extraordinaires». La hausse enregistrée par le marché marocain en 2024 n’est que la dernière manifestation d’une trajectoire haussière fondée sur une croissance solide des entreprises, notamment dans la finance, l’industrie, la santé et la construction, selon le dirigeant, qui rappelle que de nombreuses histoires de croissance sont actuellement à l’œuvre sur le marché.

Parmi les pépites marocaines présentées, la société HPS a captivé l’auditoire. «Nous avons démarré à quatre, sans la confiance de personne, dans un pays où parler de technologie était perçu comme de la folie», se souvient Abdeslam Alaoui Smaili, dirigeant du groupe. Aujourd’hui, 90% de l’activité du groupe se fait à l’international. «Pour vendre au Japon, aux États-Unis ou en Australie, il fallait un tampon de crédibilité. La Bourse nous l’a offert. Elle nous a contraints à une gouvernance irréprochable, à un reporting ESG très en avance… Elle nous a structurés pour croître», témoigne-t-il.

Ces histoires de croissance doivent beaucoup au private equity, dont les acteurs ont multiplié les sorties via la Bourse ces dernières années. La dernière en date : l’introduction en Bourse de CMGP, issue d’un montage capital-investissement démarré en 2018. «L’IPO faisait partie de la vision dès le départ», explique Jade Del Lero Moreau, représentante du fonds d’investissement DPI, qui a investi dans CMGP. « Ce qu’il faut comprendre, c’est que les exits sont devenus possibles et lucratifs au Maroc», souligne Younes Benjelloun. Et de donner un exemple : «Akdital, valorisée à 300 millions de dollars lors de son IPO fin 2022, vaut aujourd’hui 2,5 milliards. Des fonds de private equity sortent avec des multiples significatifs, ce qui attire de nouveaux investisseurs».

Le message est limpide : «On n’investit pas si l’on pense rester coincé. On investit si l’on sait qu’on pourra sortir. Et le Maroc coche cette case aujourd’hui», insiste Jade Del Lero Moreau. Le résultat est une véritable boule de neige : plus d’exits → plus d’investisseurs → plus de croissance → plus d’IPOs.

La représentante de DPI le confirme : «Nous avons investi plus de 600 millions de dollars au Maroc ces dix dernières années. Ce pays offre un rapport risque/rendement rare sur le continent».

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