Med Paper, qui n'arrive toujours pas à sortir du rouge avec une perte nette de 32 MDH en 2016, traine une série de problèmes opaques pour certains, et difficiles à démêler pour d'autres.
Selon ses commissaires aux comptes (CAC), certaines charges avaient été refacturées en 2010 à l'un de ses actionnaires mais non reconnues par ce dernier pour un montant de 4,3 MDH. Par ailleurs, celui ci réclame à Med Paper une avance de trésorerie de 0,9 MDH non reconnue par la société. Impossible donc pour les CAC de savoir le sort de ces montants en l'absence d'accord entre Med Paper et son actionnaire. Rappelons au passage que un ou plusieurs actionnaires de la société ont été sanctionnés par le CDVM (ex AMMC) en 2015 pour retard d'annonce de franchissement de seuil de participation à la baisse. En d'autres termes, il s'étaient désengagés en catimini du capital.
Les CAC de Med Paper notent également que la société, qui a fait l'objet de 3 contrôles fiscaux successifs couvrant les exercices 2014 et antérieurs et donnant lieu à des notifications pour environ 10 MDH hors majorations, n'a pas jugé nécessaire de provisionner ces charges. Med Paper rejette ces montants et semble être en négociation avec l'administration pour régler définitivement ce contentieux fiscal.
Par ailleurs, Med Paper affiche encore une situation nette inférieure au quart du capital social et n'arrive toujours pas à régler le problème. Le management a conclut un deal avec le groupe CDG pour lui céder un terrain à Tétouan et un bien immobilier à Casablanca. L'accord a été trouvé en 2013 et devait permettre à Med Paper de rembourser ses dettes auprès de ses créances. 3 ans plus tard, et bien que le notaire a reçu l'offre de prix de CDG, l'opération est toujours suspendue.