Selon eux, les catalyseurs sont nombreux pour poursuivre le rebond en cours sur les différents marchés boursiers mondiaux, dont le Maroc.
Des plans de relance historiques, des politiques monétaires accommodantes, une croissance économique forcément élevée après une récession en 2020 et, enfin, ce fameux vaccin qui ravive les espoirs. Voilà en substance ce qui attend les investisseurs en 2021, selon les experts.
Tout ceci, dans un contexte de taux bas, du moins pour le moment, favorable aux actions à hauts dividendes.
« Le choc est derrière nous »
Pour Taha Jaidi, Directeur général d’Attijari Global Research, deux principaux constats sont à tirés de l’année 2020. Premièrement, les marchés boursiers ont connu la correction la plus rapide de l’histoire. Deuxièmement, le rebond qui s’en est suivi est tout aussi impressionnant et a surpris la communauté des analystes. «Le rattrapage est au-delà des anticipations les plus optimistes et aujourd’hui, on peut dire que le choc boursier est derrière nous », déclare-t-il à l’occasion de la deuxième édition du cycle CIB Meetings ce lundi, une série de webinaires organisés par le groupe.
Selon lui, ces rebonds sont justifiés par l’intervention massive des gouvernements pour financer la relance, les politiques accommodantes des banques centrales et les avancées sur les vaccins. « Tout le monde va dans le même sens » résume-t-il.
Pour Abdellah Alaoui, Président du Directoire d’Attijari Intermédiation et Wafa Bourse, « le Maroc n’a pas dérogé à la règle, bien que le rattrapage ne soit pas proportionnel à ce qui est observé à l’international ».
Le Broker se réjouit cela dit de l’intensification de l’exposition des investisseurs sur les actions dans un contexte de taux bas. « Même certains investisseurs qui n’ont pas vocation à investir en actions ont franchi le pas ».
Des catalyseurs puissants pour la hausse
Alaoui explique que la Bourse de Casablanca a d’abord trouvé un plancher lorsque les institutionnels et les investisseurs de long terme se sont retrouvés devant des cours très bas pendant la crise sanitaire. Ensuite, les baisse du taux directeur, la thématique dividendes avec des entreprises qui les ont annulé puis sont revenues sur leur décisions et, plus récemment, les annonces sur le vaccin, se sont relayés comme catalyseurs pour la hausse du marché.
« Actuellement, les institutionnels et les OPCVM s’accrochent aux bonnes nouvelles et de bonnes nouvelles il y en aura encore » espère-t-il.
Un potentiel tiré par le secteur bancaire
Taha Jaidi fait remarquer que la Bourse de Casablanca est plus dynamique que celle de Tunisie ou de la BRVM (Bourse d’Afrique de l’Ouest) en raison des taux bas que l’on ne retrouve pas dans les 2 autres régions.
C’est d’ailleurs pour cette raison que le marché marocain suit le même schéma de reprise que les bourses internationales.
Et sur ce point, le Masi semble en retard à en croire le stratégiste du groupe bancaire. En effet, il explique que les banques sont surreprésentées dans l’indice et sont en retard dans le rebond. Ces dernières ne pourront libérer leur potentiel qu’en 2021 avec la perspectives d’une amélioration de leurs résultats et une plus grande visibilité sur les risques, ce qui laisse entrevoir un possible rattrapage additionnel important pour la Bourse marocaine.
Jusqu’à présent, la Bourse de Casablanca affiche un taux de rattrapage de 88% de la baisse Covid19 contre 109% pour le MSCI EM, 105% pour le S&P500, 94% pour le MSCI FM et 91% pour le CAC40.
A.H