-5,85% lundi à 12h20. La baisse enregistrée par la Bourse de Casablanca est désormais historique.
Les opérateurs n'hésitent plus à utiliser le mot "krach" pour décrire cette situation inédite où les dégagements sont élevés, en témoigne la volumétrie qui dépasse 400 MDH.
Les places boursières étrangères prévoient des coupe-circuits dans de telles configurations de panique où l'irrationnel prend le dessus. A la Bourse de New York, les échanges sont suspendus 15 minutes à partir de 7% de baisse puis pour la même durée après 13% de baisse, ceci pour permettre aux investisseurs de reprendre leurs esprits et aux carnets d'ordres de se remplir à nouveau. Si un indice plonge de 20%, il est prévu la clôture définitive de la séance.
En France, si 80% des valeurs de l'indice sont réservées à la baisse (avec des pertes de -10%), la cotation de l'indice est suspendue. Mais la Bourse se réserve le droit de suspendre la publication du niveau de l'indice "pour empêcher ou arrêter un fonctionnement erratique du marché".
Au Maroc, aucun dispositif de ce type n'est prévu par la réglementation. La Bourse peut perdre un maximum de 10% si toutes les valeurs sont réservées à la baisse. Mais même ce cas extrême, jamais enregistré auparavant, n'entraîne pas de suspension de la séance boursière.
Il serait temps de mettre en place ces garde-fous pour préserver l'épargne de ces situations rares mais dévastatrices.