Alors que la Bourse de Casablanca traverse une phase de forte volatilité, les investisseurs institutionnels restent sereins. Selon plusieurs gestionnaires d’actifs, aucun mouvement de rachats n’a été enregistré vendredi et lundi. Mieux encore, certains en ont profité pour renforcer leurs positions à bon compte.
«C’est une occasion en or pour rentrer à bon prix dans un marché à fort potentiel, mais qui avait besoin de respirer après les gains importants du premier trimestre», affirme un broker contacté lundi après la clôture. D’après lui, le marché teste actuellement les niveaux de début février, effaçant ainsi la hausse consécutive à la publication des résultats annuels et à la baisse du taux directeur de mars. Ce retour sur des zones de valorisation plus attractives constitue un bon point d’entrée et un argument pour ceux qui souhaitaient se positionner sur repli.
Même son de cloche chez les gérants d’OPCVM, qui soulignent l’absence d’ordres de rachats durant cette période agitée. «Même vendredi, où l’on aurait pu s’attendre à des dégagements opportunistes, les institutionnels n’ont pas retiré leurs billes. Au contraire, il y a eu des souscriptions», confie l’un d’eux. Cette attitude prudente mais opportuniste montre que les professionnels restent confiants dans les fondamentaux du marché marocain.
Les gérants observent par ailleurs une dynamique haussière continue sur les souscriptions en OPCVM Actions et Diversifiés ( ces derniers combinant une poche en actions et une autre en obligations ). Cette tendance, amorcée après la baisse du taux directeur en décembre 2024, s’est accentuée avec la seconde réduction de mars 2025. Dans un environnement où les taux devraient rester bas, cette dynamique semble difficile à inverser et de nouvelles souscriptions sont attendues en avril.
Les institutionnels préfèrent accompagner passivement la baisse en capitalisant sur des points d’entrée intéressants et inespérés il y a tout juste une semaine. Un signal selon les opérateurs que le marché pourrait amorcer une reprise durable une fois l’orage passé.