Les tensions sur les ressources des banques participatives, essentiellement constituées de capitaux propres, se sont faites sentir dès leurs premiers mois d’activité. Les banques ont fait face à une forte demande de financements avec une capacité de transformation limitée. A fin mai 2019, les dépôts se sont chiffrés à 1 milliards pour 6 milliards de financement.
Pour contourner ce blocage, plusieurs solutions sont déployées : il s'agit principalement des Wakala Bil Istitmar qui permettent aux banques participatives de se financer auprès des autres banques de manière conforme. Certaines banques préparent des augmentations de capital alors que les comptes d'investissement, qui permettent de collecter l'épargne et la rémunérer, viennent d'être lancés.
L'on apprend que le champ d’application de la Wakala Bil Istithmar vient d’être élargi par le CSO. Selon Youssef El Baghdadi, Président du Directoire de Bank Assafa, présent lors d’un séminaire organisé par l’ESCA et l’Université Hassan 2 de Casablanca, « les banques à travers la Wakala peuvent désormais emprunter aussi auprès des entreprises ou des pouvoirs publics. Par exemple, auprès des ministère des Habous et des affaires islamiques»