«Nous avons acheté une banque saine et c’est notre plus gros investissement hors du Maroc. Un investissement que nous tenons à réussir», tient d’emblée à préciser El Kettani lors de la présentation des résultats semestriels du groupe hier à Casablanca. D’abord, il faut situer cette banque dans son contexte. L’Egypte, ce sont 92 millions d’habitants, une industrie qui représente 34% du PIB, une diaspora de 18 à 19 millions d’Egyptiens et des réserves de change qui totalisent 36 milliards de dollars. Par ailleurs, la taille du secteur bancaire en termes de total bilan fait deux fois celle du Maroc.
C’est dans cet environnement qu’évolue Attijariwafa bank Egypt, qui affiche au premier semestre 2017 un ROA de 4% et un ROE de 29,9%. Selon le management, «c’est une banque très rentable», qui bénéficie aussi d’un marché de la dette de l’Etat très rémunérateur pour les acteurs de la place. Elle est d’ailleurs appelée à être la première contributrice aux réalisations du Groupe bancaire.
En cela, un plan de développement ambitieux à l’horizon 2022 a été mis en place. «La vision stratégique a été bouclée dimanche dernier (17 septembre)», assure El Kettani. Objectif: renforcer significativement sa position dans le paysage bancaire égyptien. Dans ce cadre, l’exercice 2018 sera prioritairement consacré à mettre en place les outils qui permettront d’atteindre l’objectif précité.
Le PNB est le résultat net de cette filiale s'établissent respectivement à 1190 millions EGP et 508 millions EGP (soit 661 millions de dirhams et 282 millions de dirhams), en hausse de 35%et 36,3% par rapport au premier semestre 2016, indique le Groupe. Seuls deux mois ont été consolidés dans les comptes du premier semestre.