Interrogé sur l'état de la Bourse, l'ex ministre du tourisme n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. "Pour être franc, je pense que la volonté politique de construire et de développer des marchés des capitaux au Maroc s'est arrêtée depuis près de 20 ans".
Le diagnostic se poursuit : "Les ministres des finances se succèdent, mais sont débordés par le budget, les impôts et ne passent pas de temps sur la construction des marchés. Le sujet leur paraît secondaire".
Le patron de Mutandis reconnait des bienfaits de la Bourse sur les entreprises. "La Bourse a un effet magique sur les entreprises qui y entrent. Elles sont pérennisées, deviennent transparentes, payent leurs impôts, s'organisent pour survivre à leurs fondateurs, recrutent des hommes de qualité".
Adil Douiri termine en nuançant son propos : "Je suis optimiste dans la mesure où nous avons la chance d'avoir un ministre des finances qui a vécu en tant que dirigeant de banque les dysfonctionnement des marchés. Nous sommes donc dans la bonne fenêtre pour reprendre le travail de fond".