Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a indiqué lundi que les recettes fiscales ont augmenté de près de 5% au 31 mai dernier pour atteindre 4,9 milliards de dirhams .
En réponse à des questions orales à la Chambre des représentants sur "L'état des finances publiques", M. Lekjaa a précisé qu'en quatre mois, 40% des recettes attendues ont été collectées à travers l'impôt sur les sociétés, alors que l'impôt sur le revenu a enregistré une évolution de 5,6%, avec un taux de réalisation de 49%.
Et de poursuivre que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a augmenté de 17,5% avec un taux de réalisation de 42,4%, tandis que les droits de douane ont marqué une hausse de 9%, et les droits d'enregistrement et de timbre de +12%.
Il a ajouté qu'en contrepartie de cette importante augmentation des ressources et du maintien des prévisions issues de la Loi de finances pour l'année 2023, il y avait un certain nombre d'autres facteurs positifs liés à la baisse des prix de certaines matières premières, notamment le gaz butane, dont le prix est aujourd'hui de 408 dollars la tonne, contre une moyenne de 599 dollars la tonne depuis le début de l'année, ainsi que le blé tendre, avec un prix de 248 dollars la tonne, contre une moyenne de 298 dollars depuis le début de l'année.
M. Lekjaa a souligné que ces chiffres reflètent une évolution positive à même d'assurer des marges supplémentaires s'ils se maintiennent sur cette même tendance jusqu'à la fin de l'année, assurant que "cette situation maîtrisée a donné au gouvernement la possibilité d'ouvrir des crédits initiaux supplémentaires en attendant des crédits supplémentaires à l'avenir pour faire face à des circonstances exceptionnelles et autres priorités urgentes".
Après avoir indiqué que la Caisse de compensation ne connaitra pas de réforme cette année eu égard aux fluctuations des cours des matières premières, M. Lekjaa a assuré que cette réforme n'a pas été annulée et que les discussions se poursuivent.
Et de noter que les réformes à même de renforcer les ressources pour aider les classes nécessiteuses seront mises en oeuvre.
En réponse à une autre question orale sur "Le financement du chantier de la protection sociale", le ministre délégué a relevé que les ressources du Fonds de cohésion sociale devraient atteindre 23 MMDH d'ici la fin de l'année en cours.
A cet égard, il a expliqué que jusqu'à fin mai dernier, le solde du Fonds s'élevait à 12 MMDH, auxquels s'ajoutent 8 MMDH de solde reporté, et 3 MMDH de ressources prévues du Fonds d'ici la fin de l'année, notant que ces crédits permettront le versement de 9,5 MMDH au profit des personnes incapables de s'acquitter des cotisations de l'AMO, et puis le financement de la partie restante au cours de l'année dans le cadre du transfert des allocations familiales.
Il a aussi fait savoir que le gouvernement a maintenu tous les programmes sociaux en faveur des femmes veuves ainsi que le programme "Tayssir" et autres, à hauteur de 2,5 MMDH, ajoutant que le financement du chantier de la protection sociale est géré de manière maitrisée.