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Après un premier semestre décevant, marqué par une perte nette qui a surpris le marché, HPS a tenu à rassurer. En conférence analystes mercredi, le management a confirmé ses objectifs annuels et promis une nette amélioration des résultats au second semestre, portée par un carnet de commandes record et la montée en puissance du SaaS.
Le premier semestre 2025 s’est soldé par un recul marqué des indicateurs financiers de HPS. Deux facteurs principaux expliquent cette contre-performance. D'une part les effets de change, notamment la baisse du dollar, qui a pesé sur lles marges opérationnelles et d'autre part la transition vers le modèle SaaS, générant une perte de revenus temporaire le temps que les contrats passent en phase d’exploitation. Résultat : un EBITDA en repli et une perte nette qui a entraîné une forte réaction négative du marché, le titre HPS étant réservé à la baisse au lendemain de l’annonce.
Des prévisions annuelles confirmées
Malgré ce trou d’air, le management a affiché sa confiance. « Sur l’EBITDA, nous anticipons un fort rebond au S2, grâce à un mix plus favorable (on-prem), aux contrats SaaS qui entrent en phase “run” et commencent à générer des marges », explique Brahim Berrada, DG de la société qui s'attend à un EBITDA multiplié par 3 au S2.
Il cite plusieurs leviers pour soutenir cette reprise :
la conversion d’un carnet de commandes record (+85 % à fin août),
de grands contrats on-prem qui génèrent des revenus de licences à forte marge,
la montée en puissance des contrats SaaS signés en 2023–2024,
le redressement attendu de CR2,
et la discipline en matière de coûts.
Historiquement, HPS convertit entre 60 % et 76 % de son carnet de commandes en chiffre d’affaires sur le semestre suivant (moyenne : 68 %). Pour le second semestre, le management retient l’hypothèse prudente de 60 %, soit environ 680 MDH de revenus (hors CR2). Avec CR2, l’objectif est une croissance du chiffre d’affaires supérieure à 20 % sur l’année.
En conclusion, Abdeslam Aloui Smaili, CEO, a résumé : « La transition SaaS est quasiment derrière nous, les grands contrats on-prem apportent une visibilité sur les marges, et le désengagement du testing permet de nous concentrer sur le paiement. Notre guidance est confirmée : croissance du CA >20 % et croissance de l’EBITDA >30 %. »
Le management a insisté sur le recentrage de l’entreprise autour de son cœur de métier, les solutions de paiement. La cession de l’activité testing, jugée peu rentable, doit améliorer la profitabilité. En parallèle, le SaaS, déjà déployé au Canada, aux États-Unis et en Australie, est appelé à devenir un relais de croissance majeur, offrant plus de récurrence et de visibilité.
HPS vise pour décembre 2025 un chiffre d’affaires supérieur à 1,5 milliard de dirhams (+20 %) et un EBITDA de 290 à 300 MDH, avec un résultat net en croissance à deux chiffres par rapport à 2024.
Est-ce que la guidance annuelle est maintenue ?
HPS : Oui, la fourchette initiale (croissance du CA entre 20 % et 30 %) est maintenue. Nous visons toutefois la borne basse (+20 %), l’effet dollar ayant pénalisé le S1 (–7 à –8 % de CA).
Quelle valorisation pour la cession du testing ?
HPS : Nous ne communiquons pas la valorisation. L’objectif est stratégique, recentrer HPS sur le paiement, une activité à forte marge. L’impact résultat est marginal.
Pourquoi ne pas avoir publié de profit warning ?
HPS : La guidance annuelle n’a pas changé. Nous avions déjà indiqué une baisse du CA et de l’EBITDA au S1 et l'avons bien expliqué au marché. Le profit warning n’était pas justifié.
Pourquoi avoir signé deux contrats on-prem alors que la stratégie est SaaS ?
HPS : Notre stratégie est bimodale. Le SaaS est l’avenir, mais l’on-prem reste demandé par certaines banques tier-1. Refuser ces contrats serait une erreur. Ils permettent en plus d’absorber la transition SaaS et d’améliorer le mix à court terme.
Quelles tendances en cette fin T3-2025 ?
HPS : Nous disposons d’un carnet record, avec des hypothèses prudentes de conversion. Le mix est plus favorable grâce aux contrats on-prem. La visibilité sur la fin 2025 est solide.
Quelle visibilité sur le résultat net 2025 ?
HPS : Nous attendons une croissance à deux chiffres du bénéfice net vs 2024. Le levier opérationnel est élevé : les coûts fixes étant déjà engagés, la conversion du carnet générera beaucoup d’EBITDA.
Comment gérez-vous le risque de change ?
HPS : Nous avons consulté des spécialistes, sans solution « miracle » à ce stade. Nous travaillons à diversifier les devises de facturation (aujourd’hui surtout USD/EUR), mais beaucoup de devises restent corrélées au dollar. L’impact provient aussi des trésoreries en devises (effet direct en résultat financier) et des WIP (travaux en cours) réévalués en fin de période. Nous cherchons des mécanismes pour minimiser ces effets.