Intégrant l’ensemble de ces réalisations au Maroc et l’évolution des filiales en Afrique subsaharienne, les résultats financiers du groupe BCP font preuve de résilience, face à un contexte économique mouvementé.
Ainsi, les créances brutes sur la clientèle ont évolué de 6,7% à 307,7 milliards de Dirhams, profitant essentiellement de l’évolution des crédits de trésorerie du fait du développement des besoins en fonds de roulement des entreprises en lien avecl’inflation.
Pour leur part, les dépôts de la clientèle continuent à évoluer de manière dynamique (+7,6% à 367,9 milliards de Dirhams), consolidant de facto, la situation de liquidité du Groupe.
Dans ces conditions, le PNB consolidé s’est légèrement affermi de 2,6% à 20,6 milliards de Dirhams. Dans cet ensemble, les revenus de la Banque au Maroc ont vu leur contribution dans le PNB consolidé baisser de 6 points à 51%, du fait notamment de l’impact de la hausse des taux BDT sur les activités de trading obligataire. En revanche, la contribution de la Banque de l’international s’est appréciée de 2 points à 27%, capitalisant à la fois sur le redressement notable des nouvelles filiales (acquises en 2019) et sur la bonne orientation des filiales d’ABI.
De même, les filiales au Maroc continuent sur leur lancée avec une contribution au PNB du Groupe qui passe de 18% en 2021 à 22% en 2022. Reflétant la reprise des investissements nécessaires au déploiement de la stratégie du Groupe au Maroc et à l’international, les charges générales d’exploitation évoluent de 7,1% à 10,7 milliards de Dirhams.
S’inscrivant sur la même tendance que l’année dernière, le coût du risque s’allège de 22,5% à 4,3 milliards de Dirhams, intégrant la non récurrence des provisions sur les dations enregistrées en 2021.
Reflétant la politique de provisionnement prudente du Groupe, les taux de provisionnement se maintiennent à des niveaux importants, soit 1,2% pour l’encours sain (ou Bucket 1), 19,9% pour le Bucket 2 et 70,5% pour le Bucket 3.
Enfin, le Résultat Net consolidé ressort à 3,5 milliards de Dirhams, en appréciation par rapport à 2021 (En hausse de 30% selon nos calculs) mais toujours en deçà du niveau de 2019 d’avant crise. En termes d’actionnariat, l’année 2022 a été marquée par la poursuite du processus d’institutionnalisation de l’actionnariat de la BCP avec une part des BPR’s qui s’élève au 31/12/2022 à 34,6%, tandis que les institutionnels locaux constituant le noyau dur du capital aux côtés des BPR’s en détiennent près de 35%.