Mercredi 15 Mars 2023

Abdellatif Jouahri commente la politique monétaire

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Abdellatif Jouahri sur la hausse des taux: "le coût de non-action est largement plus élevé à moyen et long termes"

Intervenant ce 15 mars à la conférence nationale sur l’environnement des affaires à Rabat, le Wali de Bank Al-Maghrib a brièvement commenté le volet macroéconomique de l'actualité du moment à quelque jours du premier Conseil de l'année. Extraits.. 

 

 

"Les séquelles de la pandémie s’imbriquent avec les implications du conflit en Ukraine, dont notamment les perturbations des chaînes d’approvisionnement, l’accélération de l’inflation, et comme corollaire, une hausse des taux, un durcissement des conditions de financement, un ralentissement de l’activité économique, et tout récemment, l’enclenchement de ce qui pourrait devenir une crise bancaire aux Etats-Unis".

 

"Tout cela vient se recouper avec des changements de paradigmes déjà à l’œuvre, liés à la transformation digitale, la fragmentation géopolitique, ainsi que la montée du souverainisme économique et des exigences en matière climatique. 3 C’est dans cet environnement externe globalement défavorable et incertain que l’économie nationale est appelée désormais à évoluer".

 

 

Hausse des taux: Des impacts indésirables à court terme

Commentant l'économie nationale, le Wali a indiqué que jusqu’à présent, même si ses performances structurelles restent en deçà des espérances, nous ne pouvons que saluer la résilience notable dont elle fait preuve, fruit d’efforts de réformes depuis plusieurs années. 

 

"Cette conjoncture complexe nous amène à des arbitrages encore plus difficiles. Au plan de la politique monétaire, nous avons augmenté le taux directeur pour prévenir tout désancrage des anticipations et l’enclenchement de spirales inflationnistes auto-entretenues. Certes, ces décisions peuvent avoir des impacts indésirables à court terme, mais le coût de non-action est largement plus élevé à moyen et long termes."

 

 

"A cet égard, l’unanimité au sein des communautés financière et académique est claire, il ne peut y avoir de croissance durable et inclusive sans stabilité macroéconomique, en particulier celle des prix. Ce constat est valable de manière plus générale pour toute réforme nécessaire, la reporter ne ferait qu’accentuer sa difficulté et alourdir son coût économique et social".

 

 

 

BAM

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