Avec un Produit net bancaire consolidé de 15,3 Mds de dirhams, en hausse de 4% en 2015 par rapport à 2014, la BCP a réussi à réaliser un résultat net part de groupe de 2,5 Mds de dirhams, en hausse de 14,4%. D'où provient cet écart entre progression des revenus et des profits ?
Il faut dire que d'un point de vue commercial, l'intégralité des composantes du PNB consolidé du groupe BCP sont en hausse, même en ce qui concerne l'activité de marché qui a fait défaut cette année à certains de ses concurrents. Cela dit, le coût du risque qui affiche 3,2 Mds de dirhams en 2015 est en hausse de 6% par rapport à l'an dernier. A noter que dans son approche des risques, la banque a introduit une notion novatrice de calcul basée sur le risque pays. Ainsi, une provision supplémentaire a été constatée concernant le risque pays dans la zone UEMOA. On notera tout de même, que la Banque a enregistré une perte sèche sur créances non provisionnées de 270 MDH cette année contre 78 MDH seulement l'an dernier.
Au final, le résultat net consolidé affiche un solde de 3 Mds de dirhams contre 3,2 Mds en 2014. Une baisse qui a été compensée par l'activité des BPR. En effet, grâce à l'intégration globale des différentes Banques populaires régionales dans le périmètre de consolidation cette année, suite à à la prise de participation majoritaire par la Banque Centrale Populaire dans le capital des BPR, le résultat net part de groupe affiche une hausse de 14,4% à 2,5 Mds de dirhams. Une hausse plutôt anticipée par le marché étant donné que le PDG du groupe, Mohamed Benchaâboun, avait longuement expliqué que les synergies avec les BPR en plus d'êtres capitalistiques et managériales allaient être profitables aux actionnaires. Ces derniers auront d'ailleurs droit à un dividende de 5,5 DH en hausse de 9,5% par rapport à 2014.