Ce recul est moins fort que la prévision (-2,7%) des analystes interrogés par Bloomberg.
Il est lié à un moindre renchérissement des prix de l'alimentation (y compris alcool et tabac), à 5,7%, sur un an contre 6,1% en décembre, comme à une inflation plus modérée des prix des biens industriels hors énergie (+2%).
Dans le même temps, les prix de l'énergie ont poursuivi leur baisse (-6,3%), mais à un rythme moindre que le mois précédent (-6,7%). La hausse des tarifs des services s'est maintenue à 4% sur un an en janvier.
Dans l'ensemble, cette quasi-stagnation de l'inflation devrait conforter la BCE dans l'idée que le combat n'est pas terminé pour ramener la hausse des prix à la consommation à son objectif de 2%.
Pour autant, le chiffre le plus scruté par les marchés financiers et l'institution de Francfort est celui de l'inflation sous-jacente, corrigée des prix très volatils de l'énergie et de l'alimentation.
Cet indicateur, jugé plus représentatif, a reculé en janvier à 3,3%, contre 3,4% en décembre et 3,6% en novembre, restant au-delà de la prévision des analystes (3,2%), un signe encourageant.
L'Italie (0,9%), la Lettonie (1%), la Lituanie (1%) et la Finlande (0,7%) ont enregistré le taux d'inflation le plus faible en janvier parmi les 20 pays partageant la monnaie unique.
L'Autriche (4,3%) a vu les prix augmenter moins rapidement, mais connaît toujours l'une des inflations les plus élevées de la zone euro, avec l'Estonie (5%) et la Croatie (4,8%).
La France, qui avait mieux contenu l'inflation que ses partenaires en 2022, est désormais parmi les pays les plus touchés, avec un taux de 3,5% sur un an le mois dernier, contre 3,1% en Allemagne.