Samedi 15 Avril 2017

Wall Street mise sur les résultats d'entreprises pour repartir à la hausse

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Suspendue toute la semaine à des incertitudes internationales, auxquelles elle a plutôt bien résisté, Wall Street compte sur de bons résultats d'entreprises pour repartir à la hausse.

Lors des cinq dernières séances, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 0,98% à 20.453,25 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 1,24% à 5.805,15 points et l'indice élargi S&P 500 de 1,13% à 2.328,95 points.

"L'histoire principale a été les risques géopolitiques entourant la Syrie, la Russie et la Corée du Nord, qui ont provoqué quelques jours de baisse de la Bourse", a commenté Karl Haeling de LBBW. "Mais, dans l'ensemble, elle a plutôt résisté et s'est bien maintenue sur la semaine."

En cette fin de semaine raccourcie d'une séance, les marchés américains restant fermés pour Vendredi saint, l'annonce de l'utilisation par les Etats-Unis de leur plus plus puissante bombe non-nucléaire en Afghanistan a ajouté une couche d'incertitude à un contexte géopolitique déjà tendu.

A court terme, les investisseurs s'inquiétaient surtout d'une potentielle démonstration de force du régime nord-coréen ce week-end à l'occasion du 105e anniversaire de la naissance du fondateur du régime et grand-père de l'actuel dirigeant Kim Jong-Un.

Face à ces risques, la volatilité a augmenté: l'indice VIX, surnommé "indice de la peur", a bondi de 23% sur la semaine pour atteindre son plus haut niveau depuis début novembre et l'élection du président américain Donald Trump. De leur côté, les taux d'intérêts ont reculé traduisant l'appétit de investisseurs pour les Bons du Trésor américains, une valeur refuge comme l'or, dont les cours culminent au plus haut en cinq mois.

En revanche, les mouvements du marché des actions ont été limités, les opérateurs semblant peu enclins a prendre des paris élevés.

"Les investisseurs ont gardé en mémoire que ce n'était pas une bonne chose d'essayer de profiter des risques géopolitiques", a expliqué Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services, estimant que la "la leçon avait été apprise".

"Le Brexit c'était un énorme risque géopolitique et les marchés ont finalement bien remonté. On peut même que dire que quand la Russie a attaqué l'Ukraine ce n'était pas le moment de vendre sur les marchés financiers", a-t-il énuméré.

Plus récemment, la victoire de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche s'est révélée soutenir la Bourse alors qu'avant le scrutin l'ultra-majorité des analystes voyait cette hypothèse comme un facteur de de baisse.

Parmi les éléments jugés positifs sur le front international par la Bourse, la crainte d'une guerre commerciale et monétaire entre la Chine et les Etats-Unis semble s'effacer après des propos de Donald Trump en ce sens au Wall Street Journal jeudi.

"Il n'y a pas de signe d'extrémisme protectionniste alors que c'était l'une des grosses craintes", a jugé M. Volokhine.

- Banques encourageantes -

"Maintenant, le marché est plus concentré sur les éléments économiques", a jugé Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

La moral des ménages reste au beau fixe, augmentant même en avril selon la première estimation de l'indice de l'Université du Michigan. Les ventes de détail pour le mois de mars donneront, elles, un niveau plus concret de la consommation, principal moteur de l'économie américaine.

"Pour la semaine prochaine, je me concentrerai sur le Livre beige (de la Réserve fédérale, Fed) et sur les chiffres de l'immobilier", a indiqué M. Cahill relevant également à l'agenda de nombreuses statistiques économiques en Europe et en Chine.

En début de semaine, la deuxième salve de résultats des grandes banques pour le premier trimestre attirera l'attention après de bonnes surprises pour JPMorgan et Citigroup mais des chiffres plus mitigés pour Wells Fargo.

Les investisseurs espèrent que les résultats d’entreprises, attendus en progression, vont permettre de justifier le niveau de la Bourse de New York, qui a fortement monté depuis un peu moins de six mois.

"Les gestionnaires de portefeuilles voient toujours les valeurs financières et technologiques comme devant être les chefs de file du marché", a estimé Tom Cahill.

Avec AFP.

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