UniCredit a lancé lundi la plus grande augmentation de capital jamais opérée par une société italienne, les 13 milliards d'euros que la banque espère lever étant censés reconstituer ses fonds propres après un nettoyage de son bilan.
Les banques italiennes ploient sous l'imposant fardeau de créances douteuses héritées d'une période de forte récession, obligeant le secteur à multiplier les appels au marché et à se consolider afin que le gouvernement gagne son pari de rétablir la confiance dans le secteur bancaire.
UniCredit, première banque italienne par l'actif, a dit la semaine dernière qu'elle enregistrerait une perte de 11,8 milliards d'euros au titre de l'exercice 2016 en raison de charges exceptionnelles liées surtout à des dépréciations de créances, dont elle doit céder un montant de 17,7 milliards d'euros conformément à un plan de restructuration présenté en décembre par l'administrateur délégué Jean-Pierre Mustier.
Dans ce cadre, la banque a annoncé samedi la signature d'un accord avec les syndicats portant sur la suppression de 3.900 emplois en Italie.
La suppression de 14.000 emplois d'ici 2019 figure aussi dans le plan de Jean-Pierre Mustier, qui occupe ses fonctions depuis juillet seulement.
UniCredit a dit qu'elle comptabiliserait une charge exceptionnelle de restructuration de 1,7 milliard d'euros au quatrième trimestre, correspondant à la suppression de 5.600 emplois au total.
Reuters