Le Stock des réserves en devises en Tunisie a diminué cette semaine à 82 jours d’importation (équivalent de près de 4 milliards d’euros), soit le plus bas niveau historique jamais enregistré depuis 1986, selon la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Ce stock a enregistré depuis le début de l’année 2018 de fortes pressions, ajoute la BCT dans un communiqué, précisant que cette diminution s’explique par les règlements importants en devises auxquels la Tunisie procède habituellement en début d’année pour la constitution des stocks de matières premières, aussi bien énergétiques, alimentaires qu’industrielles, destinées à soutenir l’activité économique.
Ce recul est dû également aux règlements au titre du service de la dette, poursuit la Banque Centrale de Tunisie dans un communiqué.
"Le niveau du stock des réserves devrait se consolider dans la période à venir grâce aux recettes prévues des exportations d’huile d’olive et de dattes, ainsi que des revenus du secteur touristique, outre les retombées positives du raffermissement de la croissance en Europe, un levier important pour les exportations tunisiennes", rassure la BCT.
La Banque Centrale ajoute que "La Tunisie bénéficiera également de plusieurs ressources de financements extérieurs notamment pour le financement des investissements publics et privés".
La balance commerciale de la Tunisie s’est aggravée à 5,2 milliards d'euros (15.592 millions de dinars/MD), à fin 2017, un niveau record jamais atteint auparavant par le pays.
Ce déficit était de l'ordre de 4,2 milliards d'euros en 2016, selon l’Institut national de la statistique (INS), qui fait état d'un recul du taux de couverture d'un point par rapport à l’année 2016 pour s’établir à un niveau de 68,8 % contre 69,8 %.
Pour l'INS, le déficit de la balance commerciale hors énergie s’est réduit à 3,85 milliards d'euros et le déficit de la balance énergétique s’est établi à 1,32 milliard d'euros (25,9% du total du déficit) contre 900 millions d'euros durant l’année 2016.
Selon un document, ce déficit est expliqué essentiellement, par le déséquilibre des échanges enregistrés avec certains pays, tels que la Chine (1,46 milliards d'euros), l’Italie (702 millions d'euros), la Turquie (617 M d'euros) et la Russie (366 M d'euros).
L’INS explique ce déficit également, par la hausse des importations de 19,8% à 16,67 milliards d'euros à un rythme plus accéléré que celui des exportations de 18,1% à 11,47 milliards d'euros.