Le Groupe de la Banque mondiale (BM) vient d'annoncer le lancement d'un nouveau Cadre de partenariat-pays (CPF) avec la Tunisie, d'une durée de cinq ans, portant sur une enveloppe annuelle d'environ 400 à 500 millions de dollars.
Ce nouveau partenariat vient "appuyer le plan de développement du gouvernement en faveur d’une expansion économique qui profite à tous, crée des emplois de qualité et renforce la résilience aux changements climatiques", indique un communiqué de la BM.
Et d'ajouter que ce nouveau cadre, qui s’appuie sur le plan de développement 2023‑2025 de la Tunisie et sa Vision 2035, a été conçu sur la base du diagnostic‑pays systématique (SCD) réalisé par la Banque mondiale, ainsi que sur son prochain rapport national sur le climat et le développement".
Il vise principalement, "la création d'emplois de qualité par le secteur privé, le renforcement du capital humain et l’amélioration de la résilience au changement climatique et la réduction des émissions de carbone".
Le CPF a, également, pour objectif d'intégrer deux thèmes transversaux dans l’ensemble des programmes : "la question du genre et de l’égalité des sexes, d’une part, et, d’autre part, l’enjeu de la responsabilité, de la participation et de la confiance. Il met aussi, l’accent sur la migration comme source d’opportunités pour le pays".
Cité par le communiqué, Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, cette stratégie vient " fixer le cadre sur lequel la Banque mondiale et la Tunisie pourront intensifier des programmes de nature à libérer le potentiel économique du pays et promouvoir un avenir meilleur pour ses habitants".
Il a, à cet égard, souligné que la BM entretient une "collaboration solide et de longue date avec la Tunisie", un pays qui, selon lui, a été "durement touché par les multiples crises mondiales, mais fait preuve de résilience".
Le CPF sera mis en œuvre conjointement par la Banque mondiale, la Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), avec une enveloppe annuelle sur cinq ans, d'environ 400 à 500 millions de dollars, auxquels s’ajouteront des investissements d’IFC et des garanties de la MIGA.
Pour rappel, les discussions autour du cadre de partenariat-pays (CPF) avaient été temporairement suspendues, le 6 mars 2023, par la direction de la BM, suite à la polémique qui a été suscitée par l’affaire des migrants subsahariens en Tunisie.
L’institution financière internationale avait, cependant, souligné que le dialogue et l'engagement avec les autorités tunisiennes restent maintenus, ajoutant qu’elle avait pris note des mesures prises par le gouvernement pour apaiser la situation.