BRUXELLES (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) peut repousser ses hausses de taux si l’économie ralentit plus fortement que prévu et ses décisions seront guidées par les indicateurs économiques, a déclaré le futur gouverneur de la banque centrale belge.
La BCE a confirmé jeudi son intention d’arrêter à la fin du mois son programme de rachats d’obligations sur les marchés, auquel elle aura consacré de 2.600 milliards d’euros, mais elle a maintenu son engagement à laisser ses taux directeurs inchangés au moins jusqu’à l’été 2019.
“Nous avons été et nous sommes encore sans aucun doute ‘data-dépendants’. Nous avons arrêté le QE (assouplissement quantitatif ou quantitative easing) et je pense que le message est relativement clair”, a dit Pierre Wunsch, vice-gouverneur de la Banque nationale de Belgique lors d’une conférence de presse.
“Si la croissance ralentit encore, nous conserverons des taux d’intérêt bas pendant une période plus longue. Est-ce le cas? Je ne sais pas. Cela dépendra de ce que nous verrons dans l’économie”, a-t-il poursuivi.
Pierre Wunsch remplacera Jan Smets en tant que gouverneur de la Banque nationale de Belgique à partir de janvier et rejoindra donc le Conseil des gouverneurs de la BCE.
“Après la fin du QE (...) l’attention se portera sur notre politique de taux d’intérêt et cela dépendra de ce que nous verrons dans l’économie”, a-t-il ajouté.